Présidentielle : J moins 3, du tricycle de Sarkozy aux béquilles de BB
La campagne pour la présidentielle : le compte à rebours continue dans la presse à trois jours maintenant du premier tour...
Et pour ceux qui hésitent encore à choisir un candidat, demandez le programme : le Parisien et Aujourd'hui en France proposent un récapitulatif des grandes propositions candidat par candidat sous forme d'un tableau... "Avant de choisir, comparez", c'est l'invitation à la Une des deux quotidiens.
Libération fait sa manchette d'un mot : "la menace", avec une photo pleine page à la Une de Marine le Pen qui pour Libération pourrait "créer la (mauvaise) surprise au premier tour" avec un score comparable à celui de son père en 2002 aux alentours de 17 pour cent... Certes pour Libération le risque d'un 21 avril à l'envers semble écarté, mais le FN pourrait donc retrouver son niveau de 2002, de quoi s'incruster dans le paysage politique.
Le Figaro s'interroge encore de son côté sur le poids des indécis, ces millions de Français qui selon le Figaro font peser de grandes inconnues sur l'issue du premier tour. En tout cas, ajoute le Figaro, en tout cas c'est ce que veut croire la droite.
Pour autant ajoute le Figaro, le choix des indécis pourrait-il remettre en cause les scores annoncés par les sondages qui donnent une large avance à François Hollande au deuxième tour ? La réponse dans le même article est alambiquée mais parlante : l'indécision en matière politique n'est que rarement totale... Autrement dit, faut pas rêver, même pour le Figaro, difficile d'imaginer aujourd'hui un total retournement des intentions de vote.
Ce que suggère aussi le dessin de Charb à la Une de l'Humanité : Nicolas Sarkozy qui tourne en rond sur un tricycle avec ce commentaire, "un dernier tour et puis s'en va"... L'Humanité pour qui la campagne qui s'achève a été marquée par l'installation du Front de Gauche au coeur de la campagne.
Justement Jean-Luc Mélenchon ne semble pas exclure dans les Echos la possibilité d'appeler à voter pour François Hollande, et parle d'au moins un programme commun avec le candidat socialiste : "virer Sarkozy !"
La présidentielle encore, mais cette fois vue de l'étranger...
C'est la Une d'Enjeux les Echos du mois d'avril, les années Sarkozy vues de l'étranger, avec des économistes, des diplomates, des intellectuels qui livrent leur analyse de l'évolution du pays depuis 5 ans... Vu des Etats-Unis : un peuple morose à cause d'un président qui n'a pas su créer du lien social... Vu d'Afrique : non seulement ce mandat n'a pas été une rupture par rapport aux mauvaises habitudes du passé, mais il a été une régression... Vu de Chine : la France a perdu son influence diplomatique et économique...
Pour en revenir plus directement à la campagne, comment est-elle perçue par nos voisins, un exemple en Italie, avec l'avis d'un confrère, Franco Venturini, journaliste au Corriere della Sera, interrogé par Anaïs Feuga.
Et puis toujours en feuilletant la presse le regard sur la présidentielle d'une amie des animaux...
A 77 ans, Brigitte Bardot s'exprime ce matin dans les colonnes de Nice matin. Sans surprise, elle votera Marine le Pen. Elle passe aussi au crible les autres candidats. Eva Joly "mignonne", Philippe Poutou : "un brave type qu'elle n'a pas envie d'enfoncer". Jacques Cheminade : "rigolo", Jean-Luc Mélenchon, honnête et sincère, "comme Marine le Pen, mais avec un côté négatif, cruel et destructeur".
Nicolas Sarkozy : elle regrette d'avoir voté pour "un type" qui dit-elle "a trahi ses promesses" et qui aujourd'hui la "dégoûte".
Enfin François Hollande, c'est un cri du coeur, "Ah non ! pas lui", elle ne veut même pas en entendre parler, "bon dieu de bonsoir, ça ne va pas du tout" dit-elle, et pour finir Brigitte Bardot confie à Nice matin que ses béquilles, oui ses béquilles lui ont dit : "Si Hollande passe, on se tire", et qu'elle sera bien obligée de les suivre. Après l'humour corrézien de Chirac, l'humour tropézien de Bardot...
Du côté du Web, l'histoire d'un patron de PME qui doit mettre la clé sous la porte. Et pourtant tout allait bien...
Tout allait bien mais cet Algérien n'avait pas de papiers : après la success story, il risque l'expulsion. C'est raconté par lefigaro.fr.
En ces temps de crise et de chômage, on pourrait imaginer qu'un jeune entrepreneur dynamique qui crée sa boîte, qui embauche et qui fait des bénéfices a bien mérité une carte de séjour. Ce ne s'est pas passé comme ça.
Charif, qui a la trentaine, est arrivé en France en 2004 avec 50 euros en poche. Après des années de petits boulots, il finit par créer à Ivry-sur-Seine une entreprise spécialisée dans les télécommunications. Aujourd'hui, elle emploie 13 personnes et forme des jeunes des quartiers défavorisés. Depuis sa création en 2009, elle a fait plus de 500 000 euros de chiffre d'affaires.
Bénéficiant d'un titre de séjour provisoire, Charif demande son renouvellement en novembre dernier. Pour toute réponse, il reçoit de la préfecture une lettre lui intimant sans aucune explication de quitter le territoire dans les 30 jours.
Depuis Charif a déposé un recours, mais il n'y a pas eu de suite. Début avril, il est donc obligé de se séparer de ses 13 employés, il a vendu les bureaux de l'entreprise. Fin de la success story, et Charif vit désormais dans l'angoisse de l'expulsion vers l'Algérie.
Invitée de l'Hyper revue de presse : Marie-Pierre Subtil,
rédactrice en chef du magazine 6 mois, qui vient de sortir son troisième
numéro. A la Une : l'Afrique en face.
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