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Il était une fois en Amérique : 2012, Mitt Romney et les "47 pour cent"

Alors que l'élection présidentielle se profile aux États-Unis, retour pendant tout l'été sur des épisodes marquants de l'histoire politique américaine.

Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Mitt Romney et Barack Obama, lors du premier débat télévisé de la présidentielle de 2012, le 3 octobre, à Denver. (RICK WILKING / REUTERS POOL / MAXPPP)

À sept semaines du vote, c’est ce qu’on appelle une très grosse bourde. Les propos tenus par le candidat républicain Mitt Romney lors d’une réunion de levée de fonds en mai 2012 sont de ceux qui vous font perdre une campagne. Considérer que 47% des Américains sont des assistés, des victimes que ne voteront jamais pour lui et dont il parle avec mépris.

Déclarer "Je ne les convaincrai jamais du fait qu'ils devraient prendre leurs responsabilités et leurs vies en main", voilà qui ne cadre pas avec l’image d’un président de tous les Américains dont la tâche est d’incarner la nation dans son ensemble. Du pain-bénit pour Barack Obama et les démocrates qui s’attachent depuis des semaines à dépeindre Romney en un homme de Wall Street,  déconnecté du peuple. À cinquante jours du vote, Romney semble perdu.

Mais à l’issue du premier débat avec Obama, le 3 octobre, la petite musique est différente"Il n'a pas été bon, pas à la hauteur, mal à l'aise et manquant de punch. Barack Obama, c'est un fait, est sorti perdant de ce premier débat télévisé avec Mitt Romney"décrit Bernard Guetta sur les ondes de France Inter. Immédiatement, les courbes s’affolent. Romney repasse devant. L'épisode des "47% d’Américains assistés" serait-il déjà oublié ? Pas vraiment, après un deuxième débat plus équilibré, Obama reprend sa course en tête, pour ne plus la céder.

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