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Ils ont fait l'actu. Que devient Gaspard Glanz, après sa garde à vue ?

Ce journaliste indépendant avait été interpellé à Paris pendant la 23ème  manifestation des Gilets jaunes.

Article rédigé par franceinfo, Sébastien Baer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Gaspard Glanz, journaliste placé en garde à vue fin avril. (SEBASTIEN BAER / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

20 avril 2019. Au cours du 23ème samedi de manifestation des Gilets jaunes, Gaspard Glanz, 32 ans, est interpellé et placé en garde à vue place de la République à Paris. Sur une vidéo, le journaliste indépendant adresse un doigt d'honneur à des policiers et affirme avoir été visé par une grenade de désencerclement. "Oui j'ai fait un doigt d'honneur à un policier mais c'est parce que je me suis pris une grenade, j'ai encore le trou dans mon pantalon, si vous voulez voir".

Dans la foulée de la garde à vue de Gaspard Glanz, le juge interdit au journaliste de paraître à Paris tous les samedis mais finalement, la mesure est levée quelques jours plus tard.

Ils ne se rendent pas compte qu'on arrive à revenir sur le terrain après s'être pris des blessures qui nécessitent un à deux mois d'arrêt de travail, c'est pas une garde à vue de 48 heures ou un procès dans six mois qui vont nous arrêter.

Gaspard Glanz, journaliste indépendant

Soutien massif et cagnotte

Après son interpellation, le reporter a reçu un soutien massif et la cagnotte créée pour l'aider dépasse les 12.000 euros. Paradoxalement, cette garde à vue -même si elle a été éprouvante- a redonné du courage à Gaspard Glanz qui voit dans son arrestation une forme d'acharnement contre-productif. "Ils ne se rendent pas compte qu'on arrive à revenir sur le terrain après s'être pris des blessures qui nécessitent un à deux mois d'arrêt de travail, c'est pas une garde à vue de 48 heures ou un procès dans six mois qui vont nous arrêter. On a une certaine détermination à faire ce travail et ce sont pas les intimidations policières qui vont nous en dissuader" affirme Gaspard Glanz qui se dit encore plus déterminé aujourd'hui à poursuivre son travail.

Couvrir des sujets peu traités

Gaspard Glanz sera jugé en octobre prochain, pour "outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique". En attendant, le reporter va continuer à couvrir les sujets qu'il estime peu ou pas traités par les autres médias. Il a prévu notamment de se rendre dans les Alpes, à la frontière franco-italienne, pour faire le récit de la traversée des migrants.

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