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Ils ont fait l'actu. "Ça s'est effondré un lundi" : Sophie, rescapée de la rue d’Aubagne à Marseille

5 novembre 2018. Deux immeubles du cœur de Marseille, les numéros 63 et 65 de la rue d'Aubagne, s'écroulent et causent la mort de huit personnes. 

Article rédigé par franceinfo, Sébastien Baer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Sophie, rescapée de la rue d’Aubagne à Marseille, ici dans son nouveau logement quartier de Noailles. (SEBASTIEN BAER / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le témoignage de Sophie, au micro de Sébastien Baer

Parmi les rescapés de ce tragique effondrement de deux immeubles, le 5 novembre 2018 à Marseille, Sophie, locataire du 5e étage de l'un des bâtiments. Aussitôt, cette étudiante de 25 ans dénonce la vétusté et l'insalubrité des immeubles.

Huit mois après le drame, Sophie en a enfin terminé avec les nuits passées à l'hôtel. La jeune femme a retrouvé un appartement dans ce même quartier de Noailles, à trois minutes à pied de la rue d'Aubagne. Ces derniers mois, Sophie les a passés à remplir des documents administratifs, à acheter de nouveaux meubles et à reconstituer sa garde-robe.

Alors que plusieurs centaines de personnes sont toujours sans logement, Sophie s'estime chanceuse, mais elle n'a rien oublié de ce 5 novembre 2018. "On a été très mal pris en charge. Le premier mois, on n'a eu aucun interlocuteur et on a été laissé complètement à l'abandon", déplore la jeune Marseillaise. 

À la rentrée, Sophie terminera le master de philosophie qu'elle a dû cesser de suivre après le drame. La jeune femme rêve, maintenant, de vivre à la campagne. À trois minutes de son nouvel appartement, il y a maintenant un trou béant et une dalle peinte en blanc rue d'Aubagne, à l'emplacement des immeubles effondrés.

Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille – à qui il a été reproché son inertie en matière de lutte contre le mal – logement, assure qu'il "pensera sans cesse" aux victimes, "jusqu'à sa mort".

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