Que devient le projet ITER ?
ITER est ce projet international de construction d'un réacteur nucléaire experimental . ITER va essayer de démontrer la faisabilité de la fusion comme source d'énergie quasi illimitée : alternative selon ses promoteurs aux procedés utilisés aujourd'hui dans les centrales avec à la clef moins de déchets et moins de risques.
L'accord final sur la construction à Cadarache dans les Bouches-du-Rhone sera signé en 2006 par l'Union européenne, la Chine, les Etats-Unis, le Japon, L'Inde, la Corée-du-Sud et la Russie l'année suivante....
Où en est-on aujourd'hui ?
C'est un énorme chantier, l'un des plus gros en France actuellement . Une étape très importante vient d'être franchie avec la réalisation de la dalle de béton qui va supporter tout l'édifice. Là où sera accueillie le plus grand Tokamak du Monde. Ce réacteur capable de produire les conditions pour obtenir une énergie de fusion. Cette dalle antisismique de 80m sur 150 , d'une épaisseur d'un mêtre 50 supportera un batiment de 360 mille tonnes de béton. C'est à l'intérieur de ce batiment de 80 mêtres de haut que viendra le futur réacteur expérimental.Voila pour la partie gros oeuvre du projet. Il y a eu également un énorme travail de terrassement.Des routes et des ronds-points ont été amenagés pour acheminer les centaines de milliers d'éléments qui seront nécesaires dont certains gigantesques.
ITER a déjà 30 mois de retard
Un retard, essentiellement pour avoir répondu aux exigences de l'Autorité de sureté nucléaire.Pourtant, la date de livraison reste officiellement toujours la même : 2020. Mais personne n'y croit.Intenable !!! tout comme d'ailleurs le budget : Il est passé de cinq à treize milliards pour le seul chantier de construction à Cadarache. Et le veritable cout global est lui encore plus difficile à évaluer. Tous les pays participants ne communiquent pas sur ce terrain là. L'Europe finance environ 45 % du projet. Son coût est d'ailleurs le grand argument de ses détracteurs . Et d'abord tous ceux qui critiquent habituellement le nucléaire en France . Plus quelques physiciens de renom qui ont émis des doutes sur le bien fondé scientifique d'ITER
En revanche dans la région, le projet fait plutot des heureux. Aujourd'hui environ 500 personnes travaillent sur le site. Leur nombre passera à 2.500 au plus fort du chantier théoriquement l'année prochaine et en 2016. Sans compter les emplois indirects. 80% des appels d'offre européens ont été remportés par des entreprises francaises. Enfin reste aujourd'hui une interrogation en terme de coopération avec la Russie partenaire d'ITER. Les tensions entre Moscou, L'Union européenne et les Etats-Unis n'ont pas eu de conséquences majeures. Pour l'instant. Seule accroc : l'une des réunions habituelles programnée en juin à St Pertersbourg a été déplacée à Cadarache. On est de toute façon encore loin de l'énergie sans risque et inépuisable espérée pour demain...
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