Avec "L'Aventura", Sébastien Tellier réenchante son enfance au Brésil

L’Aventura est le troisième album de Sébastien Tellier en trois ans. Un disque de pop légère, festif et lumineux, qui nous amène sur une plage de Rio, un verre de caïpirinha à la main. Pourquoi le Brésil ? Pas pour la Coupe du Monde, car Sébastien Tellier n'aime pas spécialement le football. Il y a peut-être un clin d'oeil inconscient au tube des années 70 de Stone et Charden. En tous cas, pour la première fois de sa carrière, ce fan de Gun N' Roses et de Pink Floyd a écrit tous ses textes en français.

Un album très français à la sauce brésilienne car Sébastien Tellier, un compositeur doué et perfectionniste, est fasciné par la musique brésilienne depuis longtemps. Notamment le funk psychédélique des années 70 d'Arthue Verocai, un maître carioca. C'est dans un Brésil luxuriant, fantasmé, de carte postale que Sébastien Tellier nous embarque pour évoquer ses souvenirs d'enfance.

"J'ai eu une enfance à peu près normale, mais dont bizarrement j'ai une vision très sombre"

Une enfance qu'il repeint aux couleurs luxuriantes du Brésil

"J'ai eu une enfance à peu près normale, mais dont bizarrement j'ai une vision très sombre. C'était horrible d'aller au judo, horrible d'aller à l'école, horrible d'être dépendant des autres. Et puis ma famille venait du nord de la France, je passais mes vacances à Calais ou à Roubaix, où il n'y avait pas grand chose à faire ", raconte-t-il.

D'ailleurs les textes de L'Aventura "ne sont pas basés sur des souvenirs ", note-t-il. Naïfs et pour la première fois en français, ils évoquent les dessins animés qu'il regardait quand il était petit, les personnages de livres d'enfants. Un disque sur l'enfance dans un style naïf composé par un ancien adulescent de 39 ans qui confie être transformé par sa paternité récente.