Cinéma : "Trap" de M. Night Shyamalan, honnête divertissement estival

Un quart de siècle après "Sixième Sens", qui l'a révélé au (très) grand public, M. Night Shyamalan revient avec "Trap", sorti le 7 août.
Article rédigé par Matteu Maestracci
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Josh Hartnett et Ariel Donoghue dans "Trap" de M. Night Shyamalan (WARNER BROS)

Après avoir été le nouveau golden boy d'Hollywood dans les années 2000 grâce à ses cartons Sixième Sens, Incassable, Signes et Le Village, M.Night Shyamalan a dérouté ensuite les critiques, et parfois le public. Mais il n'a jamais cessé de tourner, et ses films récents, plus ramassés, rapidement faits, roublards, et moins coûteux, ont continué à rapporter de l'argent. Lui a toujours cette patte de mise en scène et ce regard particulier.

C'est à nouveau le cas ici, avec Trap. L'histoire à la fois simple et très alléchante sur le papier : le concert d'une superstar de la pop, dans une grande salle de Philadelphie, auquel se rend un duo père-fille qui a parfois du mal à communiquer. Elle est ado, mal dans sa peau et fan de Lady Raven, la chanteuse. Lui est pompier dans la vie, mais on apprend assez rapidement qu'il mène une double vie, devenant la nuit un redoutable tueur en série. Un impressionnant dispositif policier est mis en place dans et autour de la salle pour l'appréhender. Commence alors un jeu du chat et de la souris jubilatoire pendant le concert.

Toute la partie dans la salle de spectacle, soit plus de la moitié du film, est incontestablement la plus réussie. On sent que le réalisateur s'en donne à cœur joie pour multiplier les rebondissements et fausses pistes. Mais une fois que les principaux protagonistes sont déplacés vers un autre endroit, dans son dernier tiers, le film perd beaucoup de sa saveur.

Côté casting, Saleka Shyamalan, la propre fille du réalisateur, représente une première belle surprise. Elle joue la chanteuse, avec une dizaine de morceaux qu'elle a elle-même écrits et composés. Elle s'en sort très bien aussi dans le registre du jeu. Dans le rôle principal, on retrouve un certain Josh Hartnett, beau gosse vu dans The Virgin Suicides ou Pearl Harbor il y a 20 ans. il s'était éloigné du faste hollywoodien, mais il est en plein come-back après Oppenheimer de Christopher Nolan. Sa prestation dans Trap oscille souvent entre le convaincant et l'excessif. À l'arrivée, Trap est un film un peu bancal, mais qui reste un divertissement plutôt honnête.

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