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Culture d'été. "L'Espion français", un roman d'espionnage sur les arcanes des services secrets français

"Culture d'été", c'est chaque jour le coup de cœur culturel de franceinfo. Quand l'actualité rencontre la fiction, Cédric Bannel propose un roman d'espionnage, "L'Espion français", publié chez Robert Laffont.

Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
"L'Espion français" de Cédric Bannel. (COLLECTION LA BÊTE NOIRE / ROBERT LAFFONT)

L'Espion français nous emmène en Afghanistan. Une visite comme on n'en fera certainement jamais. Un roman parfait pour s'instruire sur la plage et pour se rappeler les enjeux qui secouent ce pays au moment où les talibans sont tout près de revenir au pouvoir. Ce livre d'espionnage, signé par Cédric Bannel, s'inscrit dans la série de roman de l'auteur sur l'Afghanistan. Trois romans avant celui-ci avec le personnage d'Oussama Kandar, chef de la police criminel de Kaboul. Ancien héros de la guerre contre l'Union soviétique mais version commandant Massoud, le lion du Panshir, en tout cas loin très loin des talibans.

Je me suis pris de passion pour ce pays qui nous ramène à des valeurs très fortes qu'on a peut-être connues en Europe, il y a très longtemps, la loyauté, le sens de la parole donnée, une grande violence aussi, et puis un côté très poétique.

Cédric Bannel

Dans L'Espion français, Oussama Kandar se lance, avec le soutien d'une officine des services secrets français, à la poursuite d'une femme djihadiste complètement psychopathe. Très bien informé, Cédric Bannel nous propose un nouveau roman d’espionnage avec pour cadre l'Afghanistan, et sa situation politique, sociale, et humaine complètement chaotique. "C'est un pays passionnant, qui est à la fois très proche et très différent, explique Cédric Bannel. Il y a une relation avec la France, avec l'histoire de Massoud, la résistance des panshiris contre les talibans et puis un peu ce sentiment que l'histoire est un éternel recommencement, c'est tout ça que je veux montrer dans ce roman."

Le maître du roman d'espionnage

La lecture de L'Espion français, comme les trois romans afghans de Cédric Bannel, L'Homme de Kaboul (2011), Baad (2016), Kaboul Express (2017), nous offre l'opportunité de découvrir ce pays comme jamais, dans les pas de son enquêteur et des personnages hors normes.

"Comme toujours dans le roman, ce qu'il faut c'est que la réalité ne soit jamais très loin, c'est un patchwork de gens que j'ai pu rencontrer, témoigne Cédric Bannel. En Afghanistan, comme c'est un pays qui est dur, qui est dans la violence, on peut rencontrer des personnes réelles qui ont une épaisseur romanesque qu'on aurait peut-être plus de mal à retrouver en Europe."

Une fiction proche de la réalité

Quant à l'avenir proche de l'Afghanistan, comme tous les experts, les militaires ou encore tous les diplomates, Cédric Bannel estime inévitable le retour rapide des talibans à Kaboul.

Je suis très pessimiste, je pense qu'on est tout proche de la fin, je pense que malheureusement les talibans ont repris le pouvoir et que ça va être très compliqué.

Cédric Bannel

Outre cette plongée dans ce pays étonnant, le roman de Cédric Bannel, nous ouvre également des portes sur les coulisses secrètes et peut-être fantasmées du renseignement français. Cédric Bannel imagine au sein de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) une entité dédiée aux missions si sensibles qu'elles ne peuvent être confiées à ses membres officiels.

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