"Les cavaliers afghans", de Louis Meunier
Louis Meunier a 23 ans quand, son diplôme de l'Essec en poche, il décide de bifurquer, de ne pas aller toucher un gros salaire dans une entreprise du CAC40. Il embarque pour l'Afghanistan où les talibans viennent de tomber. L'aventure commence dans une organisation humanitaire, à Maïmana, dans le Nord-Ouest du pays.
En France, il a beaucoup pratiqué l'équitation et le voilà, très influencé par le récit de Kessel, dans des contrées sauvages, hors du temps, où le cheval est roi, avec un rêve fou, participer à un Buzkashi, ce jeu archaïque où les tchopendoz, les cavaliers afghans, se disputent pendant des heures la carcasse d'un mouton ou d'un veau sans tête.
C'est un récit, simple, touchant de naïveté parfois, sans prétention littéraire mais qui se dévore car on est émerveillé de lire qu'il est encore possible aujourd'hui de vivre une telle aventure.
C'est un parcours initiatique, qui passe par des hauts et des bas, des histories d'amitiés fortes, des trahisons, la violence des attentats qui recommencent, un voyage à cheval dans des vallées perdues où quasiment aucun occidental n'était passé et qui a failli coûter la vie à son auteur. Les chevaux sont de vrais personnages et à force d'acharnement Louis Meunier touche au but, tel un chef de clan et parvient à devenir un vrai tchopendoz.
Louis Meunier a quitté l'humanitaire, il a créé une société de production basée à Kaboul. Il vit à Paris mais retourne très souvent en Afghanistan pour réaliser des films, des documentaires, comme Les prisonniers de l'Himalaya, sur le peuple kirghiz. Cela lui permet de continuer l'exploration de ce pays fascinant, loin des clichés.
Les cavaliers afghans , de Louis Meunier, est publié aux éditions Kero
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.