Max Jury, des promesses plein les poches
Chez Max Jury, regard malicieux et mèche folle, on n'ose même pas parler de l'âge, tant le son qu'il produit paraît intemporel. Originaire de la tout sauf riante cité de Des Moines, dans l'Iowa, le jeune homme connaît ses gammes par coeur. Depuis quelques mois qu'il fait parler de lui, on le compare tour à tour à Gram Parsons, Al Green, Tom Waits ou Elliott Smith. Que du très lourd héritage, sans doute à cause de ce grain très vintage qu'il cultive dans ses enregistrements, tout en finesse.
Tout respire la simplicité et la classe chez ce Max Jury adoubé par Lana Del Rey, qui lui a offert plusieurs premières parties ces derniers temps. C'est un peu comme s'il avait intégré tout l'héritage de la musique américaine, dans toutes ses couches. Avec une révélation, adolescent, à l'écoute de Neil Young, qui résume toute sa musique : "La première fois que j’ai entendu l’album ‘ Harvest’, ça m’a vraiment parlé, c’était tout ce que j’attendais musicalement, sa voix, aigue et vulnérable, cette voix qui vous hante quelque part… Il y a aussi des éléments de country, mais rien de mielleux, tout est vrai, simple et cru, l’écriture est tellement profonde, sur des sujets sérieux ".
A la différence de nombre de ses collègues, Max Jury a intégré mais n'a pas copié. Ses histoires d'amour adolescentes ou de jeune adulte n'ont pas le goût du remâché. Le vintage n'est pas un prétexte : il sonne juste, et c'est pourquoi l'avenir, paradoxal pour quelqu'un si attaché au passé, lui appartient déjà un peu.
Max Jury , Max Jury (Marathon/Pias). Album disponible.
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