Raoul Dufy et la promenade des Anglais
Entre Raoul Dufy et Nice, le vrai coup de foudre artistique a lieu en 1926. Le peintre y fait étape au retour d’un voyage au Maroc et depuis sa chambre de l’hôtel suisse qui domine la baie des Anges, il commence alors à prendre pour motif la promenade des anglais. L’exposition s’ouvre d’ailleurs par quelques-unes des premières œuvres peintes par Dufy entre 1926 et 1928.
Le casino de la jetée promenade, motif récurrent.
A Nice, Raoul Dufy répète inlassablement les mêmes motifs. Le casino de la jetée promenade est pour lui une inépuisable source d’inspiration. Construit à la fin du XIXe siècle dans un style néo byzantin, ce bâtiment sur pilotis, fut détruit par les allemands en 1944, ce qui n’empêcha pas Dufy qui réalisait ses toiles dans son atelier de continuer à le peindre jusqu’à la fin des années quarante. Une douzaine de vues de ce casino sont rassemblées dans l’exposition. Elles rendent compte de l’extraordinaire travail de Dufy sur la couleur, que l’on peut percevoir également au travers de ses dessins préparatoires présentés dans une des salles. Raoul Dufy y décrit très précisément les zones de couleurs de son futur tableau.
L’imaginaire méditerranéen
Au bord de la Méditerranée, Dufy enrichit sa palette de motifs : palmiers, coquillages, poissons, vagues et baigneuses sont déclinés sur différents supports notamment sur les tissus qu’il crée en grand nombre. On peut en admirer quelques-uns dans l’exposition : Amphitrite une splendide soie noire brodée d’or qui mêle baigneuses et coquillages fait partie des chefs d’œuvre de la création textile des années vingt. On retrouve ces mêmes motifs sur la série de céramiques que Raoul Dufy crée entre 1925 et 1930 avec le catalan Artigas.
Raoul Dufy, la promenade comme motif, jusqu’au 4 octobre au Musée des Beaux-Arts de Nice
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