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"Tale of tales" : des monstres terriblement humains

A voir à partir de ce mercredi dans les salles : le nouveau film de l'italien Matteo Garrone, avec Vincent Cassel et Salma Hayek, "Tale of tales", malgré ses excès et ses défauts.
Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Présenté en compétition officielle à Cannes, "Tale of Tales" avait divisé la critique)

 "Tale of tales" est un film à voir parce qu'il ne manque pas d'audace. Matteo Garrone nous plonge dans un monde baroque et fantastique, peuplé d'ogres et de monstres, de rois et de reines assez effrayants aussi. Vincent Cassel par exemple joue un roi libertin qui se vautre dans des orgies de femmes et d'alcool. Salma Hayek incarne, elle, une reine prête à tout pour satisfaire son désir de maternité.

Derrière le grotesque, une vraie puissance

Le cinéaste en fait s'inspire des contes populaires de Basile qui datent du 17ème siècle, et même si le film est inégal, même s'il fait dans l'excès et frôle parfois le ridicule, il s'en dégage une vraie puissance, car ces ogres et ces monstres aussi bien imaginaires que terriblement humains renvoient en fait le spectateur à des angoisses et des cruautés finalement encore très actuelles, du mariage forcé, dont est victime une jeune princesse, aux abus de cette reine consumée par son désir d'enfant, en passant par les orgies de chair féminine de ce roi refusant de vieillir et incarné par Vincent Cassel.

 

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