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"Une enfance" : délicat et poignant

Un coup de cœur cette semaine pour le nouveau film de Philippe Claudel, "Une enfance" : le portrait d'un jeune ado en Lorraine sur fond de misère sociale et affective.
Article rédigé par Florence Leroy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  ("Une enfance" avec Alexi Mathieu © Les Films du Losange)

Dans "Une enfance", Philippe Claudel dessine le portrait de Jimmy, un gamin de 13 ans, le temps d'un été, dans une cité ouvrière d'une petite ville de Lorraine, entre une mère à la dérive  et un beau-père aigri et violent,  entre des responsabilités qui ne sont pas de son âge  et un ennui qu'il traine le long des canaux de cette région à l'abandon.  Une telle situation peut évidemment faire craindre une tendance au misérabilisme, que Philippe Claudel évite en regardant son jeune héros avec beaucoup d'espoir, car Jimmy trouve la force de résister,  trouve aussi de la lumière et des moment de grâce dans ces paysages rarement montrés au cinéma, cette région dont est originaire le cinéaste et où il habite toujours.

Et en restant en permanence à la hauteur de cet enfant, Philippe Claudel parvient à nous faire partager, et c'est poignant,  sa solitude et son regard sur des adultes souvent impuissants voire indifférents, mais aussi sa force, et ses rêves enfouis qu'une simple main tendue pourrait ranimer 

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