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Avec "Elysée-moi", France 2 se lance à son tour dans l'humour politique

L'actualité médias du jour : M6 devient la troisième chaîne la plus regardée, devant France 3, et France 2 lance un programme humoristique sur la campagne présidentielle.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

L'institut Médiamétrie a publié ce soir le bilan des audiences de
l'année 2011
. La principale nouveauté, c'est ce changement à la
troisième marche du podium : jusqu'à présent, France 3 se situait
derrière TF1 et France 2 mais pour la première fois, la chaîne régionale
se fait doubler par M6. C'est la sanction d'une année très difficile
pour la chaîne publique avec un été raté - certaines émissions ont même
été retirées de l'antenne - et une rentrée en demi-teinte. M6 de son
côté bénéficie de quelques grosses locomotives : "Scènes de ménage",
tout d'abord, qui connaît un immense succès et puis son JT, le 19h45,
qui ne cesse de tailler des croupières aux grands messes de TF1 et
France 2.

France 2 tente de réagir : la chaîne lance une
nouvelle émission humoristique, diffusée juste avant 20h
. Il y a
Nicolas Canteloup sur TF1, les Guignols et le Petit Journal sur Canal+
et désormais "Elysée-moi" sur France 2. Il s'agit d'une pastille de deux
minutes qui raconte avec humour les campagnes présidentielles de 1965 à

  1. A l'aide d'images d'archives tout droit sorties de l'INA le
    journaliste Julian Bugier décrypte les stratégies de communication des
    prétendants à l'Elysée. Sans céder, dit-il, à l'humour facile : "l'idée,
    c'est de jouer sur la distance, sur l'humour, sans être irrévérencieux.
    Et puis, on s'appuie sur 50 ans d'archives, que les téléspectateurs
    peuvent redécouvrir : ça fait aussi partie de la mission de service
    public"
    .

De manière plus générale, on peut tout de même s'interroger sur
la frontière entre la satire et l'information : à 19h58, on se moque de
la politique et à 20h, on analyse cette même politique avec le plus
grand sérieux. "Le risque, c'est que certains téléspectateurs aillent
chercher leur information dans ces programmes alternatifs, sans faire
la différence"
estime le sociologue Denis Muzet, président de
l'Institut Médiascopie. "Tout le monde n'a pas la capacité de faire
le tri entre la satire et l'information"
.

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