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Contestée, la direction de Libération exclut de démissionner

Dans une motion de défiance adoptée par 90% des votants, les salariés de Libération ont demandé le départ de Nicolas Demorand et de Philippe Nicolas. Lors d'une réunion ce midi, les dirigeants ont exclu de partir. Ils sont soutenus par les actionnaires, au moment où Libération s'apprête à se réformer pour sortir de la crise.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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"Il n'est pas question de démissionner" a assuré Nicolas Demorand, le président du directoire de Libé, lors d'une réunion avec les salariés à la mi-journée. Nicolas Demorand et Philippe Nicolas, le directeur financier, viennent pourtant d'essuyer une motion de défiance : 90% des salariés votants ont demandé leur départ. Les actionnaires, eux, ne sont pas d'accord et soutiennent toujours les dirigeants.

Ce n'est pas la première fois que les salariés de Libération contestent leur direction. Il s'agit là de la troisième motion de défiance à l'encontre de Nicolas Demorand en moins de trois ans. Ses prédécesseurs, Serge July et Laurent Joffrin, en avaient aussi fait les frais en leur temps.

Mais cette fois, la situation est plus tendue qu'à l'habitude, car les salariés ont le sentiment que se joue en ce moment l'avenir du journal. Cette année, les ventes en kiosques ont chuté de 30% et les finances sont dans le rouge. Pour sortir de la crise, Libération doit donc innover tout en se serrant la ceinture.

Pas question de supprimer des postes, comme bien dans tant d'autres journaux, la direction préfère baisser les salaires de 10% en moyenne. Le personnel accepte les économies mais conteste les modalités du plan. Les actionnaires ont proposé de jouer les médiateurs

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