Franck Philippon, auteur des "Espions de la Terreur " : "On voulait dire au spectateur de regarder comment la lutte antiterroriste se passe"'

À la veille de la commémoration des attentats du 13 novembre 2015, à Paris et en région parisienne, M6 diffuse, mardi, une mini-série "Les Espions de la Terreur", avec Rachida Brakni et Vincent Elbaz. Elle raconte les coulisses de la traque menée par les services secrets qui a permis l’élimination du commanditaire et les arrestations de ses complices.
Article rédigé par Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franck Philippon, auteur de la  mini-série "Les Espions de la Terreur", le 12 novembre 2024? (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Les Espions de la Terreur, série diffusée mardi 12 novembre, à la veille des commémorations des attaques du 13-Novembre, raconte la traque des terroristes. Ces attentats revenidqués par le groupe État islamique ont causé la mort de 130 personnes en 2015 au Bataclan, au Stade de France et sur plusieurs terrasses de café. Cette série réaliste et aride de Franck Philippon retrace en quatre épisodes  l'enquête des services de sécurité français, comme la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) et la direction de la Sécurité extérieure (DGSE), appuyées par d’autres services qui ont œuvrés dans l’ombre. La série est basée sur le livre enquête du journaliste spécialiste de l’antiterrorisme Matthieu Suc, Les Espions de la Terreur.

"En le racontant du point de vue des gens des services et de la manière dont ils ont traqué les commanditaires, explique Franck Philippon, il y avait dans son livre une matière assez incroyable". "Il y avait une façon de faire quelque chose de très cathartique pour le grand public", selon lui, c'est-à-dire de montrer qu'il y a eu une réelle efficacité du travail des services dans l'année qui a suivi et que, pour le grand public, "c'était une manière de rentrer de l'autre côté du miroir, de voir comment se passe l'antiterrorisme, comment c'est compliqué, comment le risque zéro n'existe pas". Le travail que les services ont fait a été d'une grande efficacité et par-delà tous les débats politiques parfois un peu réducteurs qu'il peut y avoir sur l'antiterrorisme, Franck Philippon trouve qu'il y a une vertu pédagogique et presque un peu citoyenne dans la série. "On voulait dire au spectateur ,qui est aussi un citoyen :  regardez comment ça se passe et faites-vous votre avis, mais on est quand même bien protégés dans notre pays".

"On a dû rajouter de la fiction pour être certain qu'à aucun moment ce qu'on racontait puisse permettre d'identifier l’indic".

Franck Philippon, l’auteur de la série "Les Espions de la Terreur"

à franceinfo

 

La série est basée "à 80 90%" sur des faits réels, confirme Franck Philippon, mais il a quand même fallu faire appel à la fiction pour des questions de sécurité. "Le personnage de Saïd, qui va devenir une source sous le nom de code de Minotaure, est inspiré de plusieurs sources qui ont existé", confie-t-il. "On a volontairement mis des filtres, aucun des lieux ni des faits sont totalement vrais pour le protéger, explique-t-il, sinon on risquait de donner des infos qui auraient pu permettre de l’identifier à des gens qui voudraient lui nuire", conclut Franck Philippon.

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