Hugo Chavez : la presse internationale entre hommage et critiques

La presse vénézuelienne ne se contente pas de faire témoigner une population en deuil, elle est elle-même en deuil. Sur le site Internet du plus grand quotidien du pays, Ultimas Noticias, un ruban noir a été ajouté sur le nom du journal. Le patron du quotidien parle, les yeux humides, du "coup le plus dur de l'histoire contemporaine du pays" . De son côté, la chaîne d'information Globovision fait part très officiellement de ses condoléances à la famille du président Chavez tandis que le présentateur vedette Winston Vallenilla se livre à la télévision à un hommage pour le moins appuyé...

Chez les pays voisins ou amis du Vénézuela, les médias saluent aussi un grand dirigeant. Au Salvador, par exemple, le quotidien El Faro a choisi le titre suivant : "Le cancer a emporté le puissant président des pauvres" . A La Havane, le journal Gramma appelle lui les Cubains à se rassembler pour rendre hommage à ce "chef bien-aimé" en ce jour de "profonde douleur" ... Pour Radio Chine International, Hugo Chavez laisse inachevé son grand rêve d'un "socialisme du XXIe siècle" tandis qu'en Bolivie. Le journal La Razon assure à ses lecteurs que "le monde émergent" salue Hugo Chavez et que l'Europe "se lamente de sa mort" . //

En Europe, la réalité est pourtant plus contrastée. "La fin d'un provocateur" écrit le Figaro. C'était un "populiste qui a construit son pouvoir sur la pétro-diplomatie" affirme le Financial Times. Le journal espagnol ABC parle d'une période d'incertitude qui s'ouvre avec la mort du dirigeant. Mais les critiques les plus fortes se trouvent bien sûr de l'autre côté de l'Atlatnique. A l'image du New York Times, on ne semble pas s'attrister outre mesure aux Etats-Unis de la mort de celui qui se présentait comme le pourfendeur de l'impéralisme yankee.