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Info médias. Didier Varrod : "Jean-Jacques Goldman n'avait pas envie d'être dans la lumière"

"Jean-Jacques Goldman, de l'intérieur" : voici le titre du documentaire inédit diffusé ce vendredi sur France 3, écrit par Didier Varrod. Le journaliste nous raconte le chanteur. 

Article rédigé par franceinfo, Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Jean-Jacques Goldman, lors d'un concert en 1987 à Bordeaux  (GEORGES BENDRIHEM / AFP)

Son parcours, ses chansons, des interviews données au cours des trente dernières années : le documentaire "Jean-Jacques Goldman, de l'intérieur", diffusé ce vendredi soir sur France 3, décrypte l'univers d'un chanteur secret. 

Ce documentaire est écrit par le journaliste Didier Varrod, producteur de "Foule Sentimentale", émission diffusée chaque vendredi à 21 heures sur France Inter. 

Le film emploie des images d'archives : "Je n'ai pas essayé d'avoir Jean-Jacques Goldman, je l'ai informé, c'est une question d'élégance. J'ai eu a peu près la même réponse que quand j'ai écrit ma première biographie, en 1987, il m'avait dit qu'il ne comprenait pas qu'on puisse s'intéresser à son oeuvre."

Et Jean-Jacques Goldman enfonce le clou, raconte Didier Varrod, qui cite les mots du chanteur : "Aucun film, aucun disque hommage, aucun documentaire ne pourra rivaliser avec ce que je contaste : mes petites chansons font partie de la vie des gens, et c'est tellement plus précieux que d'être célébré à travers des livres, des disques, des documentaires"

"Son truc dans la vie, c'était d'écrire pour les autres. Jean-Jacques Goldman n'avait pas envie d'être interprète, il n'avait pas envie d'être dans la lumière. Et puis, il s'est fait jeter de partout, ce qui est plutôt drôle maintenant, quand on voit combien de chanteurs se battent pour interpréter ses titres", sourit Didier Varrod. 

"C'est un artisan, Jean-Jacques Goldman" 

Jean-Jacques Goldman voulait intituler son premier album "Démodé" - sa maison de disque lui a dit non - "il voulait être au plus près de son intégrité musicale et textuelle, et creuser son sillon loin des vents qui poussaient les chanteurs. Dans les années 80, il arrive dans une époque où les sons changent, avec des rythmes empreints du folk américain, il est totalement à contre-emploi", raconte Didier Varrod. 

Les critiques ? "Il les a vécu avec une forme de recul, en restant ferme par rapport à ces critiques qu'il brocarde dans le documentaire, avec ces mots : "Je suis assez content de déplaire à ce que je considère comme une caste de gens réactionnaires"." 

"Un être ordinaire dans un métier extraordinaire"

Et Didier Varrod d'ajouter : "La célébrité, ce n'est pas la vocation première de son métier de chanteur. Ce qu'il aime c'est écrire, partager, être avec des musiciens. C'est un artisan, Goldman. Un être ordinaire dans un métier extraordinaire." 

En 2001, Jean-Jacques Goldman a sorti l'album "Chanson pour les pieds" : c'est à l'heure actuelle son dernier album studio.  Mais pour Didier Varrod, "la fin du film est ouverte. Il n'a jamais fait d'adieux"

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