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Les Unes de Libération et de L'Humanité provoquent la polémique

Ils ne sont certes pas réputés pour leur soutien à Nicolas Sarkozy, bien au contraire. Mais les Unes de Libération et de l'Humanité ont
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

A la Une de Libération, on voit un grand portrait en noir et blanc de Nicolas Sarkozy, avec cette citation qui lui est attribuée : "Le Pen est compatible avec la République" . Ce matin, dans les studios de France Info, le président sortant a nié avoir prononcé cette phrase et plusieurs ténors de l'UMP sont monté au créneau. Jean-François Copé parle d'une "tentative de désinformation" tandis que Bernard Debré estime que le quotidien "tourne au fascisme rouge" .

Et au sein des médias eux-mêmes, la Une a divisé. Le Monde a pris le parti de Libération, publiant un article intitulé "Sarkozy a bien assuré que Le Pen "est compatible avec la République" ,  tandis qu'un journaliste de l'Express, Renaud Revel, estime au contraire que cette photo en noir et blanc renvoie délibérément "aux années 40" et "dégage des relents nauséeux" .

La seconde Une qui a provoqué des réactions, c'est celle du journal l'Humanité, avec ses deux photos : à gauche, celle de Nicolas Sarkozy, à droite, celle du Maréchal Pétain. Et ce qui justifie ce rapprochement, selon l'Humanité, c'est le discours "aux accents pétainistes" du chef de l'Etat sur le 1er mai. Le journal compare deux extraits de discours, l'un du président, l'autre de Pétain, critiquant les syndicats. Un rapprochement "inacceptable" selon le ministre françois Baroin mais Patrick Le Hyaric, directeur de L'Humanité, n'y voit pas sujet à polémique : "Il n'y a rien d'outrancier, nous avons reproduit deux textes qui malheureusement sont vrais. Nous donnons des informations" .

Au même moment, François Hollande tient à montrer qu'il a lui d'excellentes relations avec la presse. Le candidat socialiste a rendu un hommage appuyé aux journalistes qu'il avait réuni aujurd'hui pour une conférence de presse à Paris. "J'ai choisi cette formule parce que d'abord j'ai grand respect pour l'institution que vous représentez, indipensable pour la démocratie" . Interrogé sur les polémiques entourant Libération et l'Humanité, il a tenu à marquer sa différence : "Ne comptez pas sur moi pour faire un procès à la presse" .

 

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