LVMH fait une offre de rachat au Parisien
Le milliardaire français est attiré par la presse écrite depuis longtemps. En 1993, déjà, il avait acheté La Tribune . Qu'il a bradé en 2007 pour reprendre Les Echos pour 250 millions d'euros. Les Echos est aujourd'hui le seul quotidien à voir ses ventes progresser. Il redeviendra rentable en 2015. Mais avec 125.000 exemplaires, Les Echos semblent bien petits face au groupe que constitue Le Monde depuis le rachat du Le Nouvel Obs , ou celui que forme Libération et L'Express tout deux achetés par Patrick Drahi, le patron de Numéricable. Pour LVMH, un deuxième journal était nécessaire pour renforcer Les Echos . Les deux quotidiens vont former un des plus grand groupe de presse du pays avec 400.000 exemplaires par jour et plus de 250 millions d'euros de chiffres d'affaires.
Un mariage étonnant
Etonnant sur le papier oui. La cohérence éditoriale entre les deux quotidiens est l'autre grande question de ce rapprochement. Comment la bible des chefs d'entreprise va-t-elle collaborer avec un journal qui se lit au comptoir des bars parisiens ? LVMH minimise ces différences et promet que les deux titres vont rester parfaitement distinct. Aucune fusion des rédactions n'est envisagée.
Pour Le Parisien , un mariage surprenant
Hier, au siège du journal, à Saint-Ouen, la nouvelle a surpris. Les rumeurs de vente circulaient depuis plusieurs années mais elle s'étaient calmées ces derniers mois. Mais les salariés ne sont pas mécontents. Quitte à être vendus, autant que ce soit à un groupe qui réalise six milliards d'euros de bénéfices par an ! Etre dans le groupe LVMH c'est une assurance vie ! Les salariés attendent tout de même de savoir s'il y aura des licenciements, car le journal doit se rénover, profondément. Le Parisien n'étonne plus, ses grandes plumes sont parties, et les ventes ont chuté considérablement. Le Parisien doit complètement repenser sa ligne éditoriale, et l'adapter au monde numérique.
Officiellement Le Parisien n'a pas de couleur politique. Mais le rachat par Bernard Arnaud, proche de Nicolas Sarkozy, il était au Fouquet's le soir de sa victoire de 2007, peut laisser présager une reprise en main politique. Il va falloir attendre de voir si le journal change de directeur de la rédaction pour savoir si le journal va partir en campagne ou conserver sa neutralité.
L'avenir de "L'Equipe " qui reste lui dans le groupe Amaury
En vendant Le Parisien , la famille Amaury se recentre sur le sport avec L'Equipe et ASO qui organise des compétitions sportives comme le Tour de France. Le nouveau groupe va attirer les convoitises. La famille Amaury acceptera-t-elle une offre de reprise, y compris étrangère ? Tout va se décider dans les prochains mois.
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