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Otages : la presse internationale s'interroge sur le paiement d'une rançon

Le retour des quatre otages a fait la Une des médias français aujourd'hui. L'événement a également été très commenté par la presse internationale, notamment en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et dans le Sahel. Et une question retient l'attention de ces médias : la France a-t-elle versé une rançon ?
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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"Pendant que la France célèbre le retour des quatre otages" écrit la BBC, "des questions embarrassantes se posent" . "La France a-t-elle donné 20 millions d'euros à Al-Quaida ?" titre le Daily Mail, tandis que le Frankfurter Allgemeine Zeitung met face à face la version officielle du gouvernement français et les nécessités de la diplomatie secrète. De manière générale, affirme Al-Jazeera, "les Etats-Unis soupçonnent la France de continuer à payer des rançons et c'est une source de tension" . Aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, la règle est en effet de ne jamais payer. Il y a quelques jours, le Los Angeles Times avait même consacré un long article à cette problématique, présentant Al-Quaida comme un groupe renforcé grâce aux rançons accordées par les pays occidentaux.

"L'opération Hydre aura bien porté son nom"

Et cela inquiète également la presse africaine. Si la libération des otages fait la Une au Mali et au Niger, c'est sans doute dans le quotidien "Le Républicain", à Bamako, que la critique est la plus acerbe. "Si de l'argent a été payé aux islamistes" peut-on lire dans cet éditorial repris par Courrier International, "l'opération Hydre aura été bien nommée" . L'hydre, c'est cet animal mythologique dont les têtes repoussent dès qu'elles ont été coupées, et "des barbus vont repousser de ces têtes là" écrit l'éditorialiste, "pour le malheur immédiat du Sahel. Contre la sécurité mondiale demain" .

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