Pourquoi le rose ne serait que pour les filles ? Une série animée déconstruit les stéréotypes de genre
Diffusée sur six chaînes de télé depuis le 13 janvier, "Chouette, pas chouette" est destinée aux 4-6 ans, mais fortement recommandée à tous.
"Une fille ne peut pas devenir pilote d’avion", "Un garçon ne peut pas faire de la danse classique". Voilà deux des 16 préjugés sexistes auxquels s’attaque la mini-série Chouette, pas chouette diffusée dans les programmes jeunesse de plusieurs chaînes de télé. Des épisodes d’une minute trente qui mettent en scène des animaux anthropomorphes et invitent chacun à réaliser l’absurdité de certains clichés véhiculés souvent inconsciemment. "Loin d’une campagne institutionnelle traditionnelle, on voulait une série distrayante et civique. On ne se rend pas compte de tous les stéréotypes qu'on instille à nos jeunes enfants au quotidien", déplore la productrice Sandrine Arnault.
L’idée est partie d’une consultation citoyenne sur la plateforme Make.org dans le cadre plus vaste de la lutte contre les violences faites aux femmes. Le Clemi (Centre de liaison de l'enseignement et des médias d'information) est ensuite entré dans la boucle et plusieurs chaînes ont accepté de diffuser en même temps la série : TF1, France Télévisions, Gulli, Piwi+, Disney Channel, Disney Junior et Nickelodeon Junior, ainsi que l’appli ludo-éducative Bayam.
Créée pour les élèves de maternelle, Chouette, pas chouette vise en fait un public plus large : "Nous avons développé des outils pédagogiques qui peuvent être discutés avec des élèves de 6e" dit Sandrine Arnault. Ils sont téléchargeables sur le site du Clemi.
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