Tony Parker, nouveau juré de "Qui veut être mon associé" sur M6 : "J'ai envie qu'on me fasse rêver"
Tony Parker, ancien joueur de basket-ball international franco-américain a évolué dans l’équipe américaine des Spurs de San Antonio durant 17 saisons et remporté quatre titres de champion de NBA. En parallèle, avec l’équipe de France, il obtient le titre de champion d’Europe en 2013 et devient le meilleur joueur et meilleur marqueur du monde. Depuis 2014, il est président du club de basket l’ASVEL Lyon-Villeurbanne et depuis 2017 du club féminin du Lyon-Villeurbanne qui tous deux ont déjà remporté plusieurs fois le titre de champion de France.
C’est en 2019 qu’il met fin à sa carrière sportive et devient entrepreneur. Le nouveau jury de l’émission de M6 confie avoir réfléchi à sa reconversion grâce à ses parents, mais aussi en écoutant les conseils avisés d’une légende du basket américain, Magic Johnson. "Qui veut être mon associé" entame sa quatrième saison, mercredi 17 janvier 2024 à 21h10.
franceinfo : Vous êtes le président de l'ASVEL et il semblerait que le club traverse une crise ?
Tony Parker : On peut le dire comme ça. Ce sont des moments jamais faciles à traverser. C'est vrai que j'ai pris la décision de changer de coach et d'aller dans une autre direction. C'est vrai qu'on vit des moments un peu difficiles, mais là j'ai passé pas mal de temps avec l'équipe et je sens les joueurs très motivés, toujours très investis et j'espère qu'on va sortir de cette mauvaise période.
"Qui veut être mon associé", c'est une émission qui met en relation de jeunes entrepreneurs avec des investisseurs. Il y a sept investisseurs, cette année, et vous êtes l'un des petits nouveaux. Connaissiez-vous l'émission, la regardiez-vous ?
En fait, je connaissais l'émission parce qu'un des producteurs a été très insistant pour que je fasse la saison 4. J'avais refusé de faire la saison 2 et la saison 3. Je ne fais pas trop de télé réalité, mais c'est vrai qu'il a été insistant et donc j'ai décidé de regarder la saison 3. J'y ai vu mon ami Blaise Matuidi et j'ai trouvé l'émission super bienveillante, très différente de celle aux États-Unis, "Shark Tank", où c'est très agressif. Là, ça correspondait à ce que je veux faire avec mon groupe. J'ai trouvé que cette émission me correspondait bien et que ça pouvait me donner cette opportunité de partage.
"Je suis animé par la transmission, j'ai envie de redonner, de partager mon expérience, donner des nouvelles opportunités à la nouvelle génération."
Tony Parkerfranceinfo
Quand les jeunes entrepreneurs repartent, sans engagement de la part des investisseurs, ils reçoivent quand même de précieux conseils ?
Bien sûr, le but, c'est de les accompagner. Alors oui, à la base, ils aimeraient qu'on investisse, mais même si on décide de ne pas le faire, on sent que tous les investisseurs sont concernés et veulent aider ces jeunes entrepreneurs à réussir.
Vous n'avez pas eu besoin de ça quand vous vous êtes lancé dans les affaires, c'est plus simple quand on porte votre nom. Mais justement, est-ce que vous êtes admiratif ?
Ça aide ! Mais après, il faut faire quand même ses preuves parce que c'est vrai que parfois l'image des sportifs n'est pas terrible dans le monde du business et donc ça ouvre des portes, mais après il faut faire ses preuves. Quand je me suis lancé dans le monde de l'entreprise, je me suis dit que je partais de zéro et je me suis toujours bien préparé. Mes parents m'ont toujours éduqué comme ça. Ils m'ont toujours dit qu'une carrière de sportif, ça ne dure pas longtemps, tu es à une blessure que tout soit terminé. Et j'ai toujours anticipé. J'ai eu des bons conseils.
"Moi, mes deux idoles, mes deux exemples de sportifs qui ont réussi leur reconversion, c'est Michael Jordan et Magic Johnson."
Tony Parkerfranceinfo
Et à l'époque, Magic Johnson m'avait dit : "Crée ton réseau maintenant, n'attends pas d'être à la retraite parce que quand tu es à la retraite, tout le monde t'oublie. Alors que quand tu es en carrière, tout le monde veut passer du temps avec toi. Crée ton réseau tout de suite". C'est ce que j'ai fait. J'allais demander des dîners avec des chefs d'entreprise et j'ai vraiment eu la chance d'avoir des chefs qui m'ont pris sous leur aile et j'ai beaucoup appris. J'ai appris sur le tas.
Mais êtes-vous quand même admiratif de ces gens qui tentent des choses sans connaître personne, sans aide ?
Bien sûr, c'est incroyable, il faut vraiment avoir du culot, il faut être passionné. Et moi, c'est ça que je recherche. Parce que quand tu décides d'investir dans une entreprise, tu paries sur le ou la personne qui va faire grandir cette start-up. Et franchement, il y avait des belles découvertes, j'ai été bluffé. Et moi, c'est ça dont j'ai envie, j'ai envie qu'on me fasse rêver. Je dis tout le temps à tout le monde, à toutes les interviews : il faut rêver en grand et que quand tu dis ton rêve à quelqu'un et qu'il ne se fout pas de toi, c'est que tu ne rêves pas assez. Moi, j'avais envie qu'on me fasse rêver.
Pourquoi vous êtes-vous lancé dans l'entrepreneuriat ? Pourquoi pas entraîneur, c'était une suite plus logique peut-être ?
J'aurais pu, mais c'est vrai que ce qui m'anime, c'est plus le monde de l'entreprise et de pouvoir se diversifier. Bien sûr, j'adore le basket, c'est mon sport, je suis passionné, mais je ne me voyais plus faire ça au quotidien. Être entraîneur, en gros, c'est la même vie qu'avant. Tu es tous les jours sur le terrain. . Là, j'avais envie de vivre autre chose.
"J'investis toujours dans le basket, mais j'ai aussi : le vin, le champagne, les chevaux, une station de ski..."
Tony Parkerfranceinfo
Le groupe s'est beaucoup diversifié et moi ce qui m'anime, c'est de faire un peu de tout maintenant, de construire nos équipes, fédérer les gens. L'Union fait la force. Tu as la vision et tu essaies que les gens adhèrent à ton projet. C'est plus ça qui m'intéresse que d'être sur un terrain quotidiennement.
Vous avez aussi votre propre émission sur une plateforme sportive gratuite Skweek. Chaque semaine, vous recevez des personnalités du sport et du spectacle. Il y a eu Zinédine Zidane, Matt Pokora, Thierry Henry et Gad Elmaleh, Grand Corps malade, des Miss France, entre autres. C'est un super talk, mais peu de gens connaissent son existence. Aucune grande chaîne de télévision ne vous a jamais proposé d'animer un programme comme celui-ci ?
Si ! J'avais des propositions, mais c'est vrai que mon club de basket collabore déjà avec Skweek. C'est mon plus gros partenaire. Skweek investit énormément dans le basket français, dans le basket européen et il participe justement à essayer de faire grandir le basket en France. Je veux participer à faire grandir mon sport, à promouvoir mon sport dans notre pays et je trouvais intéressant de faire l'émission avec eux et maintenant c'est notre travail justement de le faire connaître. On a eu presque 20 millions de Reach sur les réseaux avec la première émission qui était sur le Hall of Fame et qui était à New York, à Springfield. C'était une émission qui nous a bien lancés, mais c'est vrai que maintenant il faut qu'on continue à en faire la promotion. Et j'aime bien parce que cette plateforme et cette émission me permettent justement de partager mon expérience et de voir différents domaines, que ce soit des sportifs, des comédiens, des acteurs, des miss, comme vous l'avez dit, je pense que c'est intéressant pour les jeunes de voir comment les autres ont réussi parce que chacun a sa propre histoire.
Vous allez aussi devenir le héros d'une fiction. Votre vie va être racontée sous forme de série de huit épisodes. Quel sera le diffuseur ?
On est en train d'en discuter avec un peu tout le monde.
Comment vous êtes-vous impliqué ? Avez-vous supervisé le scénario ou le casting ?
Oui, bien sûr. J'ai quelqu'un qui a écrit, elle s'appelle Anne et est incroyable. Elle a vraiment fait un concept innovant.
C'est pour cette année ?
Non, Je pense qu'on va prendre notre temps et que ce sera plus pour l'année prochaine.
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