"Victor Wembanyama, Un1que" sur Canal + : un documentaire dans l’intimité du prodige français du basket
Marc Sauvourel est coréalisateur avec David Tiago Ribeiro d’un documentaire qui suit le jeune prodige du basket-ball, Victor Wembanyama, diffusé sur canal + le dimanche 8 octobre à 21h : "Victor Wembanyama – UN1QUE ". Le jeune joueur international français de basket-ball, 19 ans, évoluera cette année chez les Spurs de San Antonio en NBA. Ce documentaire le filme toute une année avec sa famille, son cocon, jusqu’à son départ pour les États-Unis.
franceinfo : Votre documentaire s'appelle "UN1QUE". Alors pour celles et ceux qui ne connaissent pas Victor Wembanyama, en quoi est-il unique ?
Marc Sauvourel : Il est unique en plusieurs points. D'abord, il est grand, il fait 2,21 mètres, c'est très rare même dans le basket. Ce qui le rend unique sur un terrain, c'est qu'il joue comme un joueur qui est beaucoup plus petit, comme s'il faisait 30 centimètres de moins parce que plus on est grand, plus c'est compliqué de se déplacer sur un terrain. Lui, il arrive à tout faire.
Ce qui le rend unique aussi, c'est que les plus grands joueurs de l'histoire du basket, comme LeBron James, parlent de lui comme d’un prodige ce qui est quand même du jamais-vu.
Marc Sauvourel, réalisateurà franceinfo
Et pour finir, nous, ce qu'on a exploré, c'est sa personnalité qui est unique aussi.
Vous avez choisi le titre avec lui parce qu'il assume vouloir depuis toujours être unique, justement.
On l'a choisi avec David, mais ça lui a plu. Il donnait beaucoup d'interviews et c'est vrai qu'il répétait souvent, que son but, c'était de faire des choses que les gens n'ont jamais vues et d'être original et unique. Et c'est un mot qu'il a répété comme ça plusieurs fois. Et nous, ce qu'on lui a simplement proposé, c'est de remplacer le "I" de "UNIQUE" par un "1" qui est son numéro en club. On savait qu'il serait le numéro 1 de la draft NBA cette année et donc c'était un chiffre qui avait du sens.
À quel moment vous l'avez contacté pour ce film ?
J'ai contacté Victor, il y a un peu plus de deux ans. C'est un joueur dont on annonce depuis qu'il a 14 ans qu'il est probablement l'un des joueurs qui va révolutionner le basket mondial. Il a 19 ans aujourd'hui et on parle de lui à peu près depuis cinq ans.
On ne savait pas encore qu'il serait drafté.
Les spécialistes savaient, mais le grand public ne le connaissait pas encore. C'est ce qui était intéressant pour nous. Quand on fait un documentaire, on s'intéresse à des personnalités que le grand public connaît moins. Je l'ai contacté via ses agents. Victor est quelqu'un qui est très protégé par sa famille, c'est un cocon, ce qu'on découvre dans le documentaire. Ses parents ne voulaient pas qu'une caméra le suive comme ça. Il était jeune. Il y avait le bac en ligne de mire. Il a passé son bac avec un an d'avance, c'est aussi un prodige à ce niveau-là. Et finalement, il voulait documenter sa dernière année en France avant de partir aux États-Unis. Donc ce sont ses parents et lui qui sont revenus vers moi.
Il y a quelque chose qui vous a particulièrement surpris en le suivant pendant un an.
Beaucoup de choses surprennent quand on suit Victor, sa maturité étonnante. C'est vrai qu'il lui arrive des choses absolument extraordinaires. Il se retrouve invité au Crillon, en présence de la ministre et de grands champions et il vit ça de manière très, très normale. Il traverse ça. Lui dit que c'est sa check-list. Il sait depuis des années qu'il va vivre des choses extraordinaires. Il s'y prépare et il traverse ça comme si finalement, c'était sa normalité.
C'est une star mondiale, il reçoit des courriers des fans du monde entier, comme cette lettre qu'il découvre aux côtés de sa maman dans le documentaire. Il vous dit aussi qu'il savait depuis tout petit qu'il jouerait en NBA et qu'il serait le meilleur. Il est ambitieux ou prétentieux ?
Oui, il dit ça après ses parents sont là aussi comme garde-fous, pour faire attention à ce qu'il ne soit pas non plus sur sollicité et puis qu'il ne s'enflamme pas. Mais il n'a pas un caractère à s'enflammer.
Sa plus grande force, vous l'avez évoquée, c'est sa famille extrêmement unie. Il a un petit frère Oscar et une petite sœur Eve. Il y a beaucoup d'amour et d'admiration entre eux. Ce cocon familial vous a ému ?
Oui, ça nous a beaucoup émus. C'est un cercle et nous avons eu la chance d'y entrer. On avait vraiment l'impression de faire partie de la famille. Ce qui ressort un peu dans ce documentaire, c'est le portrait de Victor Wembanyama, mais aussi de cette famille. On comprend bien Victor quand on comprend sa famille et ce cocon, tout cet amour.
Il a un autre talent que le basket. Il dessine extrêmement bien !
Oui, c'est ce que j'ai aussi aimé dans sa personnalité. Il dessine très bien et on lui a proposé de raconter quelques petits moments de sa vie en dessin, qu'il commence à faire les premières esquisses. C'est lui qui dessine les premiers traits des dessins qui racontent des moments de son enfance. Il aime aussi beaucoup la musique classique. Il a choisi certains morceaux de classique qu'on met sur des parties de basket agrémentées des influences hip-hop qui collent à la culture basket. Mais c'est vrai qu'il est ouvert à beaucoup de choses et à l'art notamment. Il le dit d'ailleurs dans le documentaire, s'il n'avait pas été basketteur, il aurait fait de l'art et des bandes dessinées.
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