"Tout va si vite" : en pleine opération séduction à New York avant la draft NBA, Victor Wembanyama assure qu'il ne laisse pas tout ça lui "monter à la tête"
19 ans à peine, et déjà annoncé comme un "extraterrestre". Du haut de ses 2,21 mètres et avec sa technique, Victor Wembanyama suscite déjà une attente hors norme aux États-Unis, où il rejoindra, sauf surprise, les Spurs de San Antonio (Texas). Avant le grand soir, le basketteur français réalise une véritable tournée diplomatique.
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Après avoir été accueilli comme une rrockstar mardi, par des dizaines de fans à l'aéroport de Newark où il a débarqué en provenance de Paris, le jeune prodige de 19 ans, plus grand espoir du basket mondial du haut de ses 2,21 m, a été applaudi par les quelque 46.500 spectateurs présents pour assister à un match de baseball. Le Français a ainsi été invité à lancer la première balle des Yankees, la fameuse équipe de New York. Comme un symbole, "Wemby" est arrivé en métro de Manhattan au Bronx, où se situe l'antre emblématique des Yankees, avec, sur le dos, le maillot caractéristique blanc à rayures, floqué du N.5 qui fut celui de la légende Joe DiMaggio, mort à l'âge de 84 ans en 1999, cinq ans avant sa naissance.
Puis, l'opération séduction s'est poursuivie, mercredi : il s’est montré détendu face aux caméras, lors d'une conférence de presse dans un hôtel de Time Square à New York. La visite ensuite, d'une école primaire et d’un terrain de basketball mythique de Harlem, le programme était chargé pour Victor Wembanyama.
Et le Français qui signe des autographes à tour de bras et pose pour des photos avec des enfants - sans oublier de donner des interviews, comme avec l'ancien joueur JJ Reddick, pour son podcast -, de confier : "Tout va si vite. J'ai atterri hier en provenance de France. Je me sens extrêmement chanceux d'être ici".
Pas encore en NBA mais déjà de nombreux fans aux États-Unis
La "Wembamania" franchira un cap jeudi 22 juin, avec la draft NBA, ce "mercato" du basket nord-américain qui voit les équipes les plus en difficulté sélectionner les joueurs les plus prometteurs. "Wemby", c’est son surnom, sera donc, sauf scénario incompréhensible, choisi le premier. C'est inédit pour un Français, mais il reste incroyablement serein face à une telle pression. "Je ne laisse pas tout ça me monter à la tête parce que j’ai des attentes si hautes pour moi-même. Je suis immunisé face à tout cela. Alors, non ça n’est pas égal", déclare-t-il dans un anglais impeccable.
Victor Wembanyama reconnaissait tout de même qu’il aurait un peu de mal à dormir la veille de la draft. Comme chaque année, Adam Silver annoncera les résultats. Une soirée qui fait basculer la carrière des nouveaux joueurs de la NBA : médiatisation mondiale, salaire autour de la dizaine de millions de dollars. Ils ont tous rêvé de ce moment-là. "Ça fait très longtemps que j'imagine ce moment où mon nom sera prononcé par Adam Silver", confie le joueur, en français cette fois.
D'autant que "Wemby" est le plus désiré des clubs. "Je n'ai pas l'habitude de stresser avant les matchs ou avant les grands événements mais c'est sûr que pour ce moment de bascule de ma vie, j'aurais sûrement la boule au ventre. Je ne sais pas exactement comment je me sentirai, mais c'est sûr que ce sera un moment extrêmement spécial."
Ça va être un moment d'émotion incroyable, je le sais.
Victor Wembanyamafranceinfo
Mais le basketteur garde la tête froide, malgré ses 19 ans. Il est sûr de sa force. "Je veux être le meilleur, y compris en conférence de presse." Le Français reconnaît toutefois être impressionné par l’engouement qu’il suscite aux États-Unis, "décuplé" par rapport à la France, notamment parmi les jeunes, auprès de qui il pourrait faire figure de modèle. "C'est en effet une responsabilité, mais je n'ai rien à cacher et je sais que je suis une bonne personne. L'influence sur la jeunesse ne peut qu'être bonne, sauf si je fais des conneries. Au-delà d'être une responsabilité, c'est une envie de ma part d'influencer positivement le monde", assure-t-il.
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Une légende à écrire pour "l'extraterrestre"
Victor Wembanyama, "l’extraterrestre", selon les mots de la légende LeBron James, lui-même "drafté" numéro 1 en 2003. Reste bien sûr, à être le meilleur sur les parquets. En 2001, Tony Parker avait lui été "drafté" seulement 28e, avant d’avoir la carrière que l’on sait chez les Spurs de San Antonio.
Là où Victor Wembanyama, écrira peut-être sa légende. Un autre Français, Bilal Coulibaly, est bien parti pour être sélectionné lors de la draft. Le coéquipier de "Wemby" aux Metropolitans 92 pourrait être dans le top 10, voire le top 5. C’est une grande année pour le basket français.
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