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La cigarette électronique va-t-elle devenir un médicament ?

Les députés européens doivent voter aujourd'hui pour répondre à cette question. Pourquoi ce vote suscite-t-il une telle polémique ? Décryptage de Brigitte-Fanny Cohen, qui reçoit le Professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue et tabocologue à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Avec un million d'adeptes en France et quatre millions en Europe, la
cigarette électronique est victime de son succès. Il faut trancher. La
cigerette est-elle un médicament comme le patch à la nicotine ou un produit de consommation courante en vente
libre ? Plusieur lobbies s'affrontent, les intérêts financiers sont
énormes.

La cigarette électronique est-elle efficace ?

D'après le professeur Dautzenberg, "on a aucune étude, qui
prouve que l'e-cigarette aide à arrêter de fumer
.". Depuis 2009, on connaît
mieux la composition des substances qui composent la cigarette électronique. Il
préconise la mise en place de normes pour que ces produits continuent à s'améliorer.
Quoi qu'il en soit, même en l'état actuel, la cigarette est infiniment moins
nocive que la fumée de la cigarette traditionnelle.

Il rappelle que "le tabac tue la moitié des gens qui
le consomme toute leur vie. La cigarette électronique est peut-être dangereuse
mais elle donnera surement infinment moins d'infarctus, de cancers du poumons,   c'est
une réduction colossale du risque, ça on en a la certutude absolue.
"

Quelles seraient les conséquences si l'e-cigarette devenait
un médicament ?

Au Royaume-Uni, elle serait toujours en vente dans les
supermarchés, on pourrait même l'obtenir gratuitement.

En France, les conséquences seraient catastrophiques. L'e-cigarette serait réservée à ceux qui veulent arrêter de fumer et il y aurait dix fois moins de gens qui passerait de la cigarette classique à l'e-cigarette.

L'e-cigarette, un marche-pied vers le tabac ?

Si beaucoup d'adolescents testent la cigarette électronique,
les 3 /4 des jeunes ne fument pas après. Alors que pour les adolescents
qui essaient la cigarette traditionnelle, on atteint 50%.

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