Que faut-il retenir de l'année médias 2013 ?

L'année 2013, c'est tout d'abord un constat inquiétant : cette année encore, les journalistes ont été pris pour cible sur les terrains de conflit. Le 2 novembre dernier, Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient tués dans le nord du Mali. Tous deux couvraient les élections pour RFI. En juin dernier, quatre journalistes étaient enlevés en Syrie : Didier François et Edouard Elias d'Europe 1, Nicolas Hénin, qui a longtemps travaillé à Radio France, et le photographe Pierre Torrès.

En France, aussi, dans une moindre mesure bien sûr, la presse a été malmenée cette année. Au printemps, des journalistes ont été pris à partie en marge des manifestations pour tous. En novembre, le tireur Adbelhakim Dekhar menace d'une arme des salariés dans le hall de BFM TV, avant de blesser grièvement un photographe dans les locaux de Libération.

Les confessions de Armstrong et Cahuzac

Jusqu'à son arrestation, la traque du tireur de Libération a d'ailleurs été suivie quasiment en temps réel dans les médias. Un feuilleton médiatique, comme il y en a eu beaucoup cette année : l'affaire Léonarda, la prise d'otage dans le centre commercial de Nairobi ou encore la mort de Nelson Mandela. Autant de moments d'émotion collective qui ont été accompagné en temps réel par les médias.

Parmi les grands moments de l'année médias, citons également deux interviews-confession : celle de Lance Armstrong aux Etats-Unis, celle de Jérôme Cahuzac en France.

2013 est aussi une année noire pour la presse écrite, qui multiplie les plans sociaux (20 minutes, Ouest-France, la Montagne, Nice Matin, L'Express, Courrier International, Lagardère...), en raison de la baisse des ventes en kiosques et des recettes publicitaires.

Côté télé, retenons la guerre de l'access, le succès de Miss France, de l'équipe de France de football, des émissions "L'amour est dans le pré" et "The Voice". Mais aussi les ratés : l'échec très commenté de "Jusqu'ici tout va bien", l'arrêt très contesté de "Taratata" ou des "Mots de minuit", la déprogrammation de "Morandini, télé, people, buzz" ou encore le demi-succès de "Allô Nabilla"...