Jardin. La menthe coq
Originaire de Perse et d'Arménie, cette jolie plante herbacée est décorative et elle fut aussi utilisée depuis le Moyen Age comme plante médicinale.
Victor, de Paris XVe m'écrit : "J'ai acheté cet automne dans une fête des plantes un pied de menthe coq, il est actuellement en pot sur mon balcon. Puis-je le planter maintenant dans un petit jardin en Normandie ?"
Victor, la menthe coq, contrairement à son patronyme, n'appartient pas à la grande famille des menthes. Les botanistes l'ont parfois classée parmi les chrysanthèmes ou les pyrèthres.
Originaire de Perse et d'Arménie, cette jolie plante herbacée, vivace, qui peut atteindre en saison 1,20 m a une odeur agréable, suave, pénétrante, rappelant celle de la menthe au frottement. Ces fleurs jaunes sont du plus bel effet.
De multiples vertus curatives
Cette plante fut très populaire au Moyen Âge et à la Renaissance dans les jardins d'apothicaires. Les jardiniers la désignent sous le nom de balsamite odorante et les herboristes sous le nom de baume coq, pour son utilisation dans la pharmacopée naturelle. La macération des feuilles dans de l'huile d'olive a été longtemps utilisée pour calmer les plaies, les contusions et les brûlures. La plante entière, macérée dans du vin rouge, a été employée pour son action contre la toux, les crampes et même la dépression.
Aujourd'hui, Elle est surtout cultivée dans les jardins familiaux comme plante d'ornement. On lui confère une action insectifuge.
Cette plante velue, très rustique, pousse dans tous les terrains et à toutes les expositions. Il est parfois bon de la changer de place, tous les trois ou quatre ans, ou de renouveler la terre, on en profitera pour diviser les touffes devenues trop fortes.
La menthe coq se multiplie en effet le plus souvent par éclat de touffe ou de drageon à l'automne ou au printemps. Vous pourrez, bien sûr, en cette saison, la transplanter du pot en pleine terre. Attention ! Si cette plante ne connaît pas d'insectes ravageurs, elle peut être agressée par les limaces ou les escargots, ainsi que par l'oïdium qui couvre ses feuilles d'un duvet blanchâtre.
Le cueilleur urbain
Vient de paraître aux éditions Arthaud "Le cueilleur urbain, à la découverte des plantes sauvages et comestibles dans la ville" de Christophe de Hody. Un ouvrage original et très documenté sur ces plantes sauvages ignorées que l'on nomme parfois "mauvaises herbes" et qui se révèlent des ressources précieuses et savoureuses à portée de main. Magnifiques illustrations de Julie Terrazzoni, 18,90 € dans toutes les librairies, au rayon livres des jardineries et des commerces "nature".
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