Cinéma : "Assassin's Creed", contrat (presque) rempli

Après Macbeth, présenté en 2015 au Festival de Cannes, le duo Marion Cotillard-Michael Fassbender est de retour sur les écrans, devant la caméra de Justin Kurzel. Sorti mercredi 21 décembre en salles, Assassin's Creed est l'adaptation d'un jeu vidéo mythique, un exercice toujours périlleux.

Lent au démarrage

Un détenu condamné à mort, Callum Lynch, est enlevé par la mystérieuse organisation Abstergo, qui le force à revivre les souvenirs d'un ancêtre mort il y a cinq siècles, sous l'Inquisition espagnole. Le tout pour retrouver la Pomme d'Eden, source du libre arbitre de l'humanité. Pas de doute, l'affrontement entre les Templiers et les Assassins, puisque c'est le socle d'Assassin's Creed depuis toujours, est fidèle au jeu vidéo culte. Les combats, les cascades, les poursuites, avec un Michael Fassbender tout en muscles, sont purement époustouflants.

Mais là où le jeu vidéo créé par Ubisoft multiplie les détours historiques, les impasses volontaires et les envolées métaphysiques, le film met du temps, beaucoup de temps à démarrer, à l'image d'une Marion Cotillard qui se révèle sur le tard, trompée par les siens. Très attendue, cette adaptation est en fait une présentation. L'univers ultra-foisonnant du jeu offrant de quoi rêver, la suite, déjà en réflexion, pourrait installer pour de bon une saga prometteuse, mais pour l'instant cahoteuse.

Assassin's Creed (20th Century Fox), de Justin Kurzel avec Marion Cotillard, Michael Fassbender et Jeremy Irons, sorti en salles ce mercredi.