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"Il faut faire en sorte que quand le joueur appuie sur une touche, le personnage saute" : dans les coulisses de la fabrication d'un jeu vidéo

Du 30 octobre au 3 novembre, la dixième édition de la Paris Games Week accueille des joueurs du monde entier. L'occasion de découvrir les secrets de fabrication des jeux vidéo.

Article rédigé par franceinfo - Xavier Grumeau, édité par Bastien Munch
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Dans les locaux de The Game Atelier, à Paris. (XAVIER GRUMEAU / RADIOFRANCE)

Chez The Game Atelier, un petit studio de développement à Paris, ils ne sont qu'une douzaine de salariés répartis dans un duplex. D'un côté, il y a les jeux pour se détendre et de l'autre, les jeux sur lesquels ils travaillent. Depuis 2010, The Game Atelier n'a pas chômé. Jeux sur téléphone puis sur console, le studio français a gagné de l'aplomb grâce à une production : Monster Boy. Un jeu d'exploration avec un style très cartoon sorti en 2018. "L'étape de base, c'était quand même de faire une bible avec des personnages, des lieux, des mécaniques de jeu, et de dire 'ça va être comme ça qu'on va développer tout ce contenu-là sur la production' et d'essayer de chercher à quoi allait ressembler le produit final", explique Fabien Demeulenaere, le directeur du studio.

Cette semaine, des centaines de milliers de joueurs sont attendus manettes en main pour la dixième édition de la Paris Games Week. Le salon dédié aux jeux vidéo ouvre ses portes mercredi 30 octobre porte de Versailles, à Paris, pour présenter les prochaines sorties de jeux vidéo en attendant l'arrivée en 2020 de la future génération de consoles. Loin de l'E3 de Los Angeles ou du Tokyo Game Show, où sont révélés de nombreux jeux, l'événement parisien s'attache surtout à permettre aux joueurs d'essayer des productions déjà commercialisées quelques semaines avant Noël.

Fabien Demeulenaere (à droite), directeur de The Game Atelier, dans les locaux du studio, à Paris. (XAVIER GRUMEAU / RADIOFRANCE)

Des artistes pour créer les décors

La recette, pour faire un bon jeu, c'est avant tout d'avoir une équipe solide. Les corps de métiers ne manquent donc pas chez The Game Atelier. "Alors déjà, il y a les développeurs : un game designer et un level designer, continue Fabien Demeulenaere. On a aussi plein de graphistes, un sound designer, etc."

En premier, les dessinateurs se mettent à pied d'œuvre pour imaginer le monde à créer. Ils dessinent aussi les décors et les environnements. "Il faut déterminer quel artiste va faire tel ou tel environnement, sur quel niveau on va travailler. Tout ça avec des références fournies par le directeur artistique", indique Johan Lun, qui dirige les artistes du studio.

Un designer utilise une tablette graphique dans les locaux du studio The Game Atelier, à Paris. (XAVIER GRUMEAU / RADIOFRANCE)

Ensuite, c'est au tour des développeurs de gérer l'aspect technique du jeu. Dorian Hernandez met en scène tout l'univers virtuel grâce à un élément-clé : le déplacement des personnages. "Nous, on va commencer à faire des prototypes pour tester les premières idées, indique-t-il. Il faut faire en sorte que quand le joueur appuie sur une touche, le personnage saute. Mais on doit aussi programmer le comportement des ennemis, faire en sorte que le jeu soit facilement jouable, fluide, que les contrôles marchent bien."

Et enfin, pour ajouter une ambiance musicale aux images, le sound designer Cédric Joder prépare les bruitages du jeu. "Je m'occupe des sons des personnages, des sons des actions, des menus, des ambiances. Ce qui est spécifique aux jeux vidéo, c'est le fait de rendre ça interactif, de faire interagir les éléments du scénario avec les sons, et réciproquement, tout au long du jeu." Pour terminer Monster Boy, The Game Atelier a mis cinq ans. L'équipe est déjà sur un tout nouveau projet, pour l'instant top secret. Pour en voir les premières images, il va falloir s'armer de patience.

Dans les coulisses de la fabrication d'un jeu vidéo - Le reportage de Xavier Grumeau

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