Jeux vidéo. "Dishonored 2": excellence made in France
Il y a quatre ans maintenant, le studio lyonnais Arkane ciselait l’un des joyaux noirs de la décennie ludique. Son titre : Dishonored. Sa suite affiche une patte artistique toujours aussi ambitieuse.
Mélange d’intrigues politiques poisseuses, d’esthétique victorienne en déliquescence
Entre Venise dans le brouillard et le Londres industriel, entre steam punk et uchronie, la cité imaginaire de Dunwall dans le premier Dishonored voyait mourir son impératrice. Sous le joug d’un sanglant régent, son garde du corps est accusé à tort de son assassinat. L’enquête mêlait alors cache-cache et magie noire dans un jeu de piste où le moindre trou de souris pouvait être emprunté pour assouvir une vengeance qui se dégustait à pas de loup.
2016, retour de cet univers singulier et lugubre
Entre machines à vapeur, costumes d’époque et armes futuristes ou fantastiques, ce Dishonored 2 reprend le fil du scénario 15 ans après les événements du premier épisode. On y retrouve le même héros, le vieillissant Corvo et surtout Emily, la nouvelle Impératrice de ce royaume improbable. Une crise politique pointe une nouvelle fois son épée : un assassin court dans les rues et élimine un à un les détracteurs de son règne. Pire encore, une mystérieuse Delilah, qui ne serait autre que sa tante, revendique le trône. Et l’obtient sans ménagement.
Corvo le père, et Emily la fille, à vous de choisir votre héros pour venger ce putsch sanglant, dans un exil forcé vers une petite ville de pêcheurs nommée Karnaca.
A vous de choisir votre style, tout en élégance et discrétion ou en version Terminator
La liberté est maximale pour résoudre cette enquête prenante, c’est la promesse de la saga Dishonored. Mais quelle que soit la voie choisie, elle aura de toute façon des conséquences.
Flairer, fureter, farfouiller, voilà les trois "f" de ce Dishonored 2, bijou sombre où chaque détail architectural peut vous amener à vous sortir d’une situation délicate, un travail de fourmi à la réalisation sans faille et à la patte artistique unique. Une excellence made in France qui demande une patience infinie, l’un des musts de cette année ludique.
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