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L'Espace, un haut de gamme pour Renault

Depuis 1984, l’Espace est une icône de l’automobile à la française. Il était donc très difficile pour Renault de le renouveler.
Article rédigé par Denis Astagneau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Sur route ouverte, l’Espace V est bien plus séduisant que dans les salons où il a été présenté © MaxPPP)

Voilà 31 ans qu’un drôle de véhicule est apparu dans le paysage automobile. Un monospace, terme français pour désigner cette auto, ni berline, ni break, ni fourgonnette, mais un peut tout cela et l’Espace, après des débuts difficiles allait se vendre par millions dans le monde. Mais les temps changent et les mentalités aussi.

Laurens van den Acker le chef du design chez Renault : "Il y a dix ans, c'était moderne pour une famille que le papa emmène les enfants à l'école. Aujourd'hui, la famille est devenue une collection d'individus alors il fallait adapter la voiture à cette réalité ."

Et donc chez Renault, on ne parle plus de voiture à vivre ensemble, mais de crossover, ces faux 4X4 dans l’air du temps.

Laurens van den Acker : "Il fallait réinventer le concept de l'Espace. C'est un crossover parce qu'elle est haute sur pattes !"

Sur route ouverte, l’Espace V est bien plus séduisant que dans les salons où il a été présenté. Ses dimensions correspondent à l’ancien Grand espace avec 7 places. Mais cette fois, ses sièges ne s’enlèvent pas, ils s’escamotent en appuyant sur un bouton. Ceux de la deuxième rangée coulissent et le confort est remarquable. Avec des rangements partout. Notamment une boite à gants coulissante façon tiroir comme dans le Captur et coté innovation, 4 roues directrices qui permettent à l’Espace de se faufiler en ville comme une Clio et une suspension pilotée qui évite le roulis en virage et les nausées des passagers.

On n’a oublié ni le plaisir du conducteur ni celui des passagers et on n’a pas voulu effaroucher les adeptes de l’ancien Espace. Mais la finition intérieure est bien plus classe. Renault a pris des leçons chez Mercedes. En revanche coté moteur, on reste dans le classique. Diesel ou essence, même avec une boite à double embrayage. Pas question de s’aventurer en terrain hybride.

Jérôme Stoll le directeur de la performance chez Renault : "L'offre hybride ne fait pas partie de cette offre au démarrage parce qu'elle est plus un instrument de marketing qu'un instrument qui répond à une économie réelle. "

Pourtant à la hauteur de prix où navigue l’Espace, on aurait pu tenter le coup : 46.000 Euros pour la version Initiale Paris la plus équipée. Mais voilà longtemps que Renault n’avait pas eu un haut de gamme digne de ce nom.

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