Aux USA, gigantesque rappel pour airbags défectueux. Et en France ?
Presque huit millions de voitures, rappelées aux Etats-Unis. Un chiffre impressionnant ! Et le défaut porte sur les airbags, fabriqués par UN fournisseur – un fabricant japonais : Takata.
Cette opération d'envergure fait partie de ces rappels à "rallonge", qui n'en finissent pas de durer ; puis de recommencer, par vagues successives. Là, nous en sommes, au total, à trois vagues de rappels, depuis l'an dernier.
C'est impressionnant, aussi, car le défaut porte sur quelque chose qui potentiellement – fait peur: l'airbag.
Deux problèmes techniques possibles
En l'occurrence, il y a deux défauts possibles :
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sur certaines voitures – des modèles 2002-2003 – un risque de blessure; parce que, au moment de la fabrication, il y a eu des des fragments métalliques, de petits morceaux de métal, qui se sont introduits dans la cartouche de gaz qui gonfle les airbags. Et ces "bouts" de métal peuvent blesser.
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et puis d'autres voitures – de 2000 à 2004, qui ont un airbag passager qui pourrait mal se déployer ; en raison d'un problème d'humidité.
Dans tous les cas, c'est toujours le même fournisseur japonais qui est en cause : ce fameux Takata.
Et, si vous cumulez tous les rappels causés par des défauts d'airbags fabriqués par ce fournisseur, depuis 5 ans, vous en êtes à plus de 16 millions ( ! ) de voitures. Ce nouveau rappel a lieu aux Etats-Unis.
La marque principalement concernée est Honda – avec plus de cinq millions de voitures ; viennent ensuite Toyota, Nissan, BMW, et Chrysler.
En Europe, et en France, quelques voitures rappelées
Ne croyez pas que seuls les automobilistes américains sont bien protégés ; et alertés, en cas de problème.
Oui ! En Europe, en France, il y aura des rappels.
Avec des courriers recommandés envoyés aux automobilistes.
Et, si votre voiture est concernée, vous serez averti d'ici 3-4 semaines.
Qui supporte le coût de ces rappels ?
Question importante ; car le remplacement des airbags est cher : entre 1.000 et 2.000 €, par voiture.
Evidemment, ce n'est pas vous qui payez.
Tous les frais sont supportés par le constructeur.
Et, au final, c'est le sous-traitant, le fabricant d'airbag, qui paye la note.
Ce qui fait que Takata a provisionné des sommes colossales, pour prendre en charge financièrement ces rappels : cela va lui coûter au total plusieurs milliards d'euros !
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