Caméra embarquée dans les voitures : la fausse bonne idée ?
Elles étaient moins de 30.000, il y a trois ans et on en dénombrerait aujourd'hui plus de 370 000, en France. Ces petites caméras, qui vous filment, et qui filment la route pendant que vous roulez, sont en vente de façon tout à fait légale ; et leur achat est même encouragé par certains spécialistes de la sécurité et – même – par plusieurs assureurs. Leur but : vous filmer en continu ; pour pouvoir retracer le déroulement des faits, lorsque vous avez un accident ; et identifier aussi une personne, dans le cas où vous seriez victime d'une agression.
Mais, aujourd'hui, la ligue de défense des conducteurs réagit
D'abord, c'est – encore – un accessoire qui risque d'encombrer le pare-brise et de réduire votre visibilité. Mais ça, ce n'est pas le plus important. Le plus important, c'est que ces petites caméras peuvent être détournées de leur vocation d'origine ; et servir à filmer – et à se filmer, c'est très à la mode – pour des conducteurs qui se livraient à des défis (de vitesse) ; ou à des conduites extrêmes ; ou – carrément – à des rodéos routiers. Tout ceci pour alimenter Internet en vidéos qui font peur (avec toute la surenchère qui arrive, dans ce cas).
C'est un peu comme ces éthylotests, installés à la sortie de boîtes de nuit et que les conducteurs utilisaient parfois pour faire des concours d'alcoolémie. La ligue de défense des conducteurs propose que ces caméras – si elles doivent exister – soient scellées et qu'elles intègrent une géolocalisation, pour identifier les conduites dangereuses de ceux qui voudraient filmer leurs "exploits".
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