Il y a 50 ans, la Renault 8 Gordini fait son entrée au Salon de l'Auto
Il y a exactement 50 ans, au salon de l’auto de Paris, apparaissait une voiture qui, aujourd’hui, est devenue un mythe : la Renault 8 Gordini. Qu’est-ce que la "Gord" – comme on l’a surnommée, par la suite ?
C’est la version sportive de la petite Renault 8, qui, était, à la base, LA voiture populaire de Renault. Et c’était nouveau, il y a 50 ans : qu’une voiture simple, "ordinaire ", puisse avoir un dérivé sportif aussi radical. A l’époque, les voitures existaient dans une seule version – une seule motorisation ; et le fait de proposer, d’un coup, une mouture radicalement sportive – et quasiment deux fois plus chère que le modèle d’origine – était une pratique nouvelle. Il y avait eu un seul exemple, jusque-là : la "Cooper" – sur base de Mini, en Angleterre.
Une vraie sportive
Sur la base d’une modeste R 8, elle subissait une transformation profonde, de la part de celui qu’on surnommait le "sorcier de la mécanique " : Amédée Gordini. Sa puissance doublait : à l’arrivée, le bolide firtait avec les 170 km/ avec des accélérations dignes d'une vraie sportive (pour l’époque). Elle enterrait ainsi en performances les berlines françaises haut de gamme du moment : Citroën DS, Peugeot 404... et dépassait même l'Alfa Romeo ! Avec, pour signe distinctifs, ses deux fameuses bandes blanches qui couraient sur sa carrosserie.
Un héritage encore très présent
Qu’est-ce qu’il reste de cette Renault 8 Gordini, 50 ans plus tard ? D’abord, de jolis souvenirs, des succès en compétition (elle bat même 3 fois la Porsche 911, au Tour de Corse), une voiture qui, en collection, cote, aujourd'hui, autour de 30-35 000 €. Et puis, toute une lignée de sportives, sur la base de modèles tout à fait "normaux ". Le grand mouvement des GTI, qui commence avec la Golf, en 1976, a ses origines dans cette R 8 Gordini.
D'ailleurs, la Golf GTI, – tout comme la R8 Gordini – se reconnaissait, elle aussi, à ses bandes décoratives, là, sur le bas de la caisse : c’est devenu comme le "signe visuel " d’une sportive. Alors, aujourd’hui, ces versions "sport ", ces "GTI" (qui, bien souvent, ne s’appellent plus GTI, sauf chez Volkswagen, et chez Peugeot), existent toujours. Mais les temps ont changé : elles représentent à peine 1% des ventes, alors que, du temps de leur "splendeur ", elles frôlaient les 15% de ventes.
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