Nissan Pulsar : vous avez dit low-cost ?
"Pulsar", c'est un nom qu'utilise Nissan depuis la fin des années 70 pour dénommer une berline de taille moyenne.
Mais une berline moyenne, cinq portes, c'était un type de voiture que Nissan n'offrait plus, en Europe, depuis huit ans.
Retour en arrière, donc, avec cette Pulsar qui, au premier abord étonne. Pourquoi ? Parce que c'est une berline assez haute et que la tendance chez tous les constructeurs est de réduire la hauteur de leurs voitures – pour améliorer l'aérodynamique et donc abaisser la consommation. Là non : en hauteur, la Pulsar fait six à huit centimétres de plus que la Peugeot 308, la Renault Mégane, ou la WV Golf. C'est beaucoup.
Plus haute et plus longue que les autres...
Cette hauteur supérieure, c'est un choix étrange : parce que, à bord, vous avez certes une impression de volume, d'espace.
Mais ces centimètres en plus pénalisent forcément la consommation ; même si le moteur diesel dCi arrive à se montrer particulièrement sobre (mais il consommerait encore moins, avec une voiture plus basse !). Ensuite, par rapport à ses concurrentes, la Nissan est également plus longue : au moins 10 cm de plus ; ce qui lui permet d'offrir un bon volume de coffre ; et beaucoup de place pour les jambes à l'arrière (tout au moins, pour cette catégorie de voiture).
C'est à l'intérieur que le moins bon reste à venir
Dès que vous entrez dans cette Pulsar, c'est la déception. La finition est basique ; économique. Tous les plastiques sont ordinaires ; la moquette est rase ; la banquette est ingrate ; les tissus de sièges sont bon marché ; aucune touche de luxe n'est présente à bord. Si, au moins, la Pulsar cassait les prix, cela pourrait s'admettre. Mais, en prix d'attaque (18.780 €), elle est plus chère que la 308. Et la Peugeot est infiniment mieux finie, et mieux présentée. Et c'est quasiment le prix d'une golf !
D'ailleurs, cela c'est n'est pas un hasard. Cela fait des années que Nissan est tenté par une définition "low-cost" de ses voitures. La petite Micra, pour des raisons d'économie, fait aussi l'impasse sur la qualité de finition, et sur d'autres "prestations" : c'est vraiment un "choix" de marque. Mais c'est peu gratifiant, à l'arrivée, pour l'automobiliste.
Cette approche "quasi low-cost" ne sacrifie ni le confort, ni les qualités routières
Aucune économie de ce côté-là ! Cette Pulsar étonne même par la qualité de sa tenue de route ; par la qualité de filtration de ses suspensions. Mais, "Monsieur Nissan", rendez-la un peu moins austère, spartiate, à l'intérieur !
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