Pollution du diesel : inquiétude justifiée?
Tous les rejets des voitures – malgré tous les efforts qui ont été faits depuis 20 ans – restent nocifs. Mais il ne faut pas non plus brandir n'importe quels chiffres. La semaine dernière, on a entendu beaucoup de choses, sur le diesel et sur sa nocivité, dont des affirmations excessives, de la part de Denis Baupin, député "Europe écologie – Les Verts" ; il était interviewé au journal de 13 heures, sur France Inter.
La pollution atmosphérique n'est pas dûe qu'au diesel !
Plusieurs dizaines de milliers de morts par an, causés par le diesel, et uniquement par le diesel, c'est faux ! Cela, ce sont les chiffres – évidemment déplorables – de la pollution atmosphérique dans son ensemble, ainsi que le prouve le docteur Jean-Paul Morin, chercheur à l'INSERM, toxicologue, spécialiste de la pollution atmosphérique.
Le diesel a été extrêmement nocif, ce n'est plus vrai aujourd'hui
S'il avait fallu interdire le diesel – ou ne pas le favoriser – c'était avant les années 2000 qu'il fallait le faire.
Là effectivement : les diesels rejetaient dans l'air des particules ; au point d'être incomparablement plus polluants, et plus nocifs que les moteurs à essence.
Mais depuis plus de 10 ans que le filtre à particules existe, et depuis début 2011, qu'il est obligatoire sur tous les diesels, le "bilan pollution" du diesel s'est beaucoup amélioré !
Et là, nous sommes à la veille d'une nouvelle norme sur le diesel, encore plus contraignante (heureusement ! ), qui va obliger à éliminer quasiment tous les oxydes d'azote.
Cette norme arrive dans un an. Ce serait incohérent de vouloir bannir le diesel, au moment où il va moins polluer que l'essence !
Contester l'aspect économique du diesel est aberrant
Si véritablement le diesel était une si mauvaise affaire que ça pour le budget des automobilistes, il n'y aurait pas eu jusqu'à plus de 80%, qui auraient acheté une voiture à gazole !
Si vous faites le calcul de votre rentabilité, en comptabilisant seulement le kilométrage annuel que vous faites, et les économies que vous réalisez à chaque plein, effectivement : si vous ne roulez pas au moins 15 000, 20 000 km par an, votre diesel – qui coûte plus cher, au départ – n'est PAS rentable.
Mais le premier poste de dépense, dans un budget automobile, c'est la perte de valeur de votre voiture. Et là, les diesels sont imbattables !
En occasion, les diesels se revendent infiniment mieux que les modèles à essence. Ce qui fait que, même si vous n'atteignez pas le kilométrage fatidique pour amortir le surcoût du diesel quand vous roulez, lorsque vous revendez votre voiture, vous êtes gagnants, à tous les coups !
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