Pourquoi "nos" constructeurs européens sont bien malades aujourd'hui
La situation est vraiment très tendue pour toutes les marques généralistes européennes, à l'exception du groupe Volkswagen.
Et alors que les marques "Premium" – Audi, BMW, Mercedes – se portent très bien.
Les menaces qui pèsent sur les marques généralistes, c'est leur perte de rentabilité ; avec, à la clé, des risques de fermeture d'usine, voire de survie !
Mais est-ce que, pour Peugeot, Citroën, Renault, Ford, Opel et Fiat, la situation est exactement la même ?
Pas tout à fait !
Toutes souffrent :
- d'être trop dépendantes du marché européen.
- d'avoir des usines qui tournent au ralenti.
- et de perdre de l'argent.
Chaque constructeur a ses propres difficultés
Peugeot, Citroën et Ford ont l'avantage d'avoir des gammes très valables, avec des voitures à la page, techniquement, et séduisantes.
Leurs déboires proviennent de leur manque d'activité hors Europe. Et de la ruine qu'entraîne la guerre des prix en Europe.
Cela veut dire que leur santé pourrait revenir, pour peu que le marché européen redémarre !
Pour les autres, la situation est encore plus délicate :
Renault :
- une série de lancements ratés, ces dernières années ;
- une gamme qui a stagné, en nombre de modèles – alors que toutes les marques qui se portent bien ont multiplié leur offre ;
- des usines qui tournent le plus au ralenti d'Europe : Sandouville tourne à 40% de sa capacité !
- le pari du "tout électrique", qui est très risqué ;
- une absence, en Chine.
Opel :
- un renouvellement tardif des modèles qui sont les plus demandés, en Europe ;
- un manque d'investissement dans la technique, et dans la mise au point des modèles ;
- un gros retard, sur le diesel ;
- et une interdiction faite par General Motors de vendre en Chine.
Fiat :
son futur semble très mal assuré : à part la 500, Fiat cumule les échecs !
Le développement de la future Punto vient d'être arrêté, alors que c'était LE modèle le plus fabriqué de Fiat !
Mais sa production s'est écroulée !
Et Alfa Romeo : jamais Alfa n'a eu une gamme aussi réduite : seulement deux modèles !
Et, pour Fiat, le rapprochement avec Chrysler apparaît très risqué : Chrysler a une santé chancelante, depuis plus de 30 ans.
Là, en ce moment, Chrysler va bien ! Mais, pour combien de temps ?
En Bref...
Les jeunes toujours attachés à l'automobile
Selon une étude du BIPE – Bureau d'Informations et de Prévisions Economiques – les moins de 25 ans déclarent, à 74%, adorer conduire.
Mais sur l'ensemble de la population, la part des dépenses familiales consacrées à l'achat d'une voiture ne cesse de reculer.
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