PSA et Renault : mais quelles sont les causes profondes de la crise ?
Les situations de PSA et de Renault ne sont pas du tout les mêmes : Peugeot–Citroën perd de l'argent – malgré certaines déclarations entendues la semaine dernière.
Des bénéfices, il y a eu, un peu, en 2011. Mais pas en 2012 : PSA est devenu fortement déficitaire – surtout la branche "auto" : 2,3 milliards de perte sur l'année.
Et il n'y a pas de solution à court terme, tant que le groupe n'aura pas dépassé la crise en Europe.
Un cap sans doute passager. Mais très difficile – et qui peut être saignant.
Pour Renault, situation sensiblement différente
Renault appartient à un groupe qui gagne de l'argent : aussi bien l'allié japonais – Nissan – que la marque "low–cost" – Dacia.
Mais la marque Renault traverse une passe extrêmement critique, avec un déficit pour les quantité de voitures vendues ; et pour les résultats financiers : la marque Renault perd de l'argent.
Cependant, à la différence de Peugeot–Citroën, elle appartient à un groupe qui dégage des bénéfices.
Donc, il serait possible de redonner de la sève à Renault, de consolider ses activités en Europe, là où ça va mal.
Ensuite, les difficultés de Renault trouvent leur origine dans des causes très distinctes de celles de PSA : manque de pertinence dans la gamme, baisse de la séduction des nouveaux modèles depuis 4 ans, appauvrissement de la créativité, cumul de lancements ratés.
La stratégie a manqué de clairvoyance, pour proposer des voitures qui répondent aux attentes de la clientèle ; et qui innovent là où les automobilistes attendent de l'innovation : des modèles hybrides, des SUV.
Tout cela, ce sont les choix de Carlos Ghosn.
Carlos Ghosn, très critiqué dans sa gestion
Il a favorisé Nissan, depuis des années.
Il faut savoir que les 4/5èmes de ses revenus proviennent de Nissan.
Ensuite, déclaration très étonnante de sa part : "Renault pourrait disparaître, sous sa forme actuelle".
C'est rarissime de voir un capitaine d'industrie parler de son entreprise, en disant qu'il doute de son avenir.
Remerciements à Bertrand Gay, Directeur de la rédaction d'AutoStratInternational, lettre d'informations stratégiques et économiques concernant la filière automobile.
En Bref...
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C'est la Lycan, qui a été présentée au salon automobile du Qatar.
ELle vaut 2,5 millions d'euros, avec ses incrustations d'or et de diamants.
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