PSA Peugeot-Citroën : quelles perspectives ?
PSA traverse une passe difficile.
L'Etat a accepté de se porter garant de la banque de PSA. A hauteur de 5, ou même 7 milliards d'euros.
Ce n'est pas un prêt ; mais le déblocage potentiel de ces 5 ou 7 milliards d'euros, au cas où les difficultés financières du groupe s'aggraveraient. Ce soutien est prévu pour 3 ans.
En contrepartie, le gouvernement a obtenu que, pendant cette période, aucun dividende ne soit versé aux actionnaires ; et que soit nommé un administrateur indépendant, au sein du conseil de surveillance du constructeur, pour veiller au respect des engagements.
Peu de perspectives rassurantes sur l'emploi
Le PDG de PSA, Philippe Varin, reste ferme sur la nécessité du plan social qui prévoit la suppression de 8 000 postes, d'ici 2014.
Et la décision de fermer l'usine d'Aulnay n'est pas remise en cause.
A l'usine de Rennes, maintien a priori des 1 400 suppressions de postes. Mais, peut-être quelques assouplissements à espérer sur ce site de Rennes. Cela, grâce au rapprochement entre PSA et Opel.
Une coopération reaffirmée avec Opel
PSA a effectivement reprécisé les axes de coopération avec Opel, dans le cadre de l'accord qui lie les deux constructeurs.
La remplaçante de la Citroën C5, établie sur une base commune avec Opel, sera bien fabriquée à Rennes.
Pour le reste et contrairement à ce qu'on a pu entendre ici et là, rien de nouveau, par rapport à ce qui avait été annoncé dès le printemps dernier :
Quatre bases techniques communes à venir, entre les deux constructeurs. Pour :
- cette future C5 (mais qui sortira, du coup, plus tard que prévu)
- deux modèles monospaces (un petit, et un moyen)
- une petite voiture, peut-être hybride, à très faible rejet de gaz carbonique.
Cette alliance avec Opel va-t-elle faire du bien à PSA ?
Philippe Varin affirme que le rapprochement va permettre des économies annuelles d'1 milliard et demi d'euros.
Mais Opel va encore plus mal que PSA. Et depuis beaucoup plus longtemps : la marque perd de l'argent, en continu, depuis 12 ans !
En attendant, les difficultés de PSA, celles de toutes les marques généralistes européennes , restent bien présentes :
- la baisse du marché européen : -19% en 5 ans ;
- les bénéfices qui s'écroulent, en raison de la très féroce guerre des prix entre les constructeurs, et qui détruisent leurs marges ;
- la concurrence toujours plus forte des voitures construites dans des pays à bas coût ; et notamment des voitures coréennes.
Ford également dans la tourmente
Ces difficultés rencontrées par les constructeurs généralistes en Europe aboutissent à une autre décision, du côté de Ford : de fermer son usine belge de Genk :
Ce seront 4 300 personnes au chômage, en 2014.
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