Renault : 7 500 postes supprimés en 3 ans, pourquoi ?
Ce ne sont pas 8 000 emplois supprimés, avec des licenciements, comme chez Peugeot-Citroën, dans le plan annoncé l'an dernier.
Mais ce sont tout de même 7 500 postes qui vont disparaître de l'entreprise Renault, en France d'ici trois ans.
7 500 postes en moins, décision évidemment consécutive aux soucis rencontrés par Renault, depuis des années.
Des soucis communs, avec Peugeot-Citroën...
A la base, certaines difficultés sont les mêmes que pour le concurrent PSA : une marque trop dépendante du marché européen, où la crise a fait perdre 20% des ventes de voitures, en 5 ans et où les constructeurs généralistes, dont Renault, ont beaucoup de mal à surnager au contraire des marques allemandes haut de gamme.
Ca, c'est pour les raisons communes.
Mais aussi des causes spécifiques, propres à Renault
Plusieurs faiblesses propres à la marque expliquent aussi ces difficuléts :
- depuis 4 ans, la gamme a été trop peu renouvelée (ou mal renouvelée), par des modèles qui ne plaisent pas ;
- une image pas assez forte et pas assez forte à l'exportation, notamment en Europe ;
- une faiblesse dans l'après-vente, faiblesse d'autant plus mal vécue qu'elle s'est cumulée à des problèmes techniques, des pannes sur les voitures, pour lesquels trop de clients ont été laissés sans prise en charge, alors que la panne est connue, et fréquente ; les choses vont mieux aujourd'hui, mais le mal est fait ;
- et puis, l'énorme problème de la baisse de rentabilité des usines. Précisément, parce que la production de Renault, sur le sol français, a baissé de 58% en 8 ans.
Dans ces conditions, les usines françaises de Renault tournent au ralenti ; elles ne peuvent plus être rentables. Une usine comme Sandouville a tourné à moins de 40% de ses capacités, l'an dernier. Elle perd forcément de l'argent.
Et les ventes de Renault en France ont tellement baissé, qu'elles sont redescendues au niveau de 1966 !
D'où ces remèdes de cheval, annoncés hier : tailler dans les capacités de production, et dans les effectifs.
Données statistiques : Jean-Michel Prillieux, d'Inovev, cabinet d'études et de prévision sur l'automobile.
En Bref...
Moins de 10 000 voitures électriques vendues l'an dernier en France
9 314, exactement.
C'est dérisoire : à peine 0,4% des ventes de voitures, l'an dernier.
Et encore, ce chiffre inclut les petites Twizy, de Renault qui ne sont pas, à proprement parler, des voitures, mais des "quadricycles à moteur".
Nissan étend ses garanties, sur son modèle électrique : la "Leaf"
Aux Etats-Unis, pour rassurer les acheteurs qui se montrent très frileux. Nissan propose l'échange gratuit des batteries de sa Leaf dans les 96 000 premiers km, ou 5 ans, au cas où elles perdraient plus de 30% de leur capacité de charge.
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