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Statistiques de ventes des constructeurs : pourquoi des tricheries ?

Nous revenons sur ces immatriculations "bidon" que font les constructeurs en fin de mois, pour gonfler les statistiques de ventes...
Article rédigé par Jean-Rémy Macchia
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Beaucoup de réactions sur ce sujet abordé la semaine dernière...
A savoir que: les constructeurs, trois-quatre jours avant la fin du mois  lorsqu’ils constatent que les statistiques de vente risquent d’être mauvaises font ce qu’on appelle des immatriculations de voitures "sur parc".
C'est-à-dire des voitures, pas du tout vendues réellement à des clients, mais qui sont immatriculées, donc enregistrées administrativement, comme des voitures vendues.

Ce qui augmente, artificiellement, les chiffres de vente.
Cela avait permis, en janvier, à Renault d’afficher une baisse des ventes de 37% et pas de -45% !
A Fiat, de terminer le mois à -40% et pas -50% !
Et à Opel, de finir à -45%, et pas -60% !

Rien n'interdit cette pratique aux yeux de la loi,même si elle peut paraître déloyale. C’est sûr que le but est de truquer les chiffres du marché automobile. Avec des ventes virtuelles !
Ensuite, question économique : au-delà du simple effet de "boost" sur les chiffres d’immatriculations du mois, à quoi servent ces pratiques ?
Puisque toutes ces voitures immatriculées virtuellement, il va tout de même falloir les vendre, les écouler !
Légalement, elles ne pourront être revendues que comme des voitures d’occasion.
D’où, cette profusion d’occasions "zéro km" dans les garages.
Mais, toutes ces occasions "zéro km" finalement achetées par des clients, ce seront autant de moins d’autos neuves achetées le mois suivant.
Donc : un effet à très court terme sur les chiffres d’immatriculations.
Mais, sans doute, pour les constructeurs, le moyen d’écouler les voitures, en faisant des rabais. Sans en avoir l’air.
C’est une pratique nuisible : qui atteste d’un marché plus ou moins pourri sous perfusion.

Tourner à droite malgré un feu rouge est un nouveau droit pour les cyclistes.
Un droit accordé aux carrefours qui auront une signalisation spécifique à condition que le cycliste ne gêne aucun autre usager : voitures, deux roues ou piétons.
Droit accordé depuis le 27 janvier.
Les nouveaux panneaux qui donnent cette possibilité sont installés depuis cette semaine.

 

 

 

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