Climat tendu entre socialistes et écologistes
Il y avait déjà eu le livre de Cécile Duflot à la fin de l'été :" De l'intérieur, voyage au pays de la désilusion", depuis écologistes et socialistes avaient renoué le contact, repris les discussions. François Hollande avait même participé à un dîner avec des élus écologistes début octobre et puis le drame de Sivens et la mort de ce manifestant sur le site de construction d'un barrage dans le Tarn sont arrivés.
Et des charges médiatiques très violentes de Cécile Duflot et d'Emmanuelle Cosse ont eu lieu.
"Une tâche indélébile pour le gouvernement " a dit la première.
La cible des écologistes : Bernard Cazeneuve. Le ministre au caractère flègmatique bouillait de l'intérieur de ses attaques Ad hominem depuis plusieurs semaines et a répondu aux écologistes, à François De Rugy jeudi, en pleine séance sur la reforme territoriale à l'Assemblée nationale. Une escalade verbale qui n'est pas terminée puisque ce mercredi midi à l'Assemblée, le Président du groupe écologiste au Sénat, Jean-Vincent Placé en a remis une couche. Et c'est dans cette ambiance que se prépare sur le terrain les prochaines éléctions cantonales et régionales.
Difficile d'imaginer dans ce contexte des alliances entre les Verts et le PS pour ces prochaines échéances électorales. Cette première partie du quinquennat a fait des dégats et a terni les relations entre les deux partis. Sur le terrain aussi, mais comme lors des dernières élections municipales la stratégie des Verts sera variable : l'union pourra se faire mais au cas par cas, autour des bilans des exécutifs locaux et seulement dans une trentaine de départements, pas plus.
La stratégie électorale des Verts c'est la règle des trois tiers comme l'a expliqué Jean-Vincent Placé. Dans le département de Jean-Vincent Placé, l'Essonne, un pré-accord a déjà été trouvé avec les socialistes, c'est en bonne voie aussi dans plusieurs départements de la banlieue parisienne mais plus compliqué dans d'autres régions.
Entre la majorité et les écologistes tout n'est pas encore fini. Bien sûr il y a eu la loi de transition énergétique votée par les écolos à l'Assemblée et portée par Ségolène Royal plutot appréciée chez les écologistes mais il y a eu l'abandon de l'écotaxe.
Alors à la veille de la conférence environnementale et à l'orée de la conférence sur le climat fin 2015 à Paris, les écologistes demandent des gages au président, qui depuis sa tournée en Océanie ne cesse dans ses discours de parler d'écologie.
C'est François Hollande qui ouvrira demain la 3ème édition de cette conférence environnementale, en nouveau converti de l'écologie veut encore croire Barbara Pompili, co-présidente du groupe écolo à l'Assemblée nationale.
Les écologistes participeront à cette conférence mais comme l'a dit leur Secrétaire nationale :
"Ce n'est pas parce qu'on est présent qu'on est content "
Le président de la République a encore beaucoup à faire pour réchauffer le climat entre sa majorité et les verts.
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