Jérôme Cahuzac ou comment reprendre pied
Jérôme
Cahuzac était
votre invité, lors de l'émission "Questions d'info" sur LCP, avec France Info,
le Monde, et l'AFP...
Le contenu
du document suisse n'a pas été rendu public, mais le Nouvel Observateur en a
fait cette lecture.
Jérôme
Cahuzac se montre donc prudent...
"L'administration française, dans le cadre d'une convention, a interrogé
la Suisse, les autorités suisses, la banque, ont répondu, je le sais par mes
avocats. Je n'ai pas vu cette réponse, même si je n'ai aucun doute quant à la
nature de cette réponse. je ne me suis jamais senti coupable, même si j'ai pu
paraître accablé par le soupçon terrible qui pesait sur moi. Donc ça n'est pas à
moi de dire si je suis hors de cause ou pas. En conscience, je l'ai toujours
été."
Toujours
hors de cause, car il a toujours clamé
son innocence, mais soupçonné, et donc handicapé peut-être sur le plan
politique...
Jérôme
Cahuzac assume, presque crânement...
"Je n'ai
pas eu l'impression que ni le président de la République, ni le Premier ministre
ne jugeaient que mon travail était en quoi que ce soit contraint par ces
soupçons terribles. Cela a supposé de ma part un peu d'énergie. J'ai trouvé
cette énergie, je m'en réjouis."
Jérôme Cahuzac plein d'energie donc... Et il lui en
faut pour boucler le budget en temps de crise.
Un ministre
délégué au Budget qui assume sans états d'âme la politique du président de la
République et du Premier ministre. S'il faut
mettre la main à la poche pour aider des entreprises en difficultés, Jérôme
Cahuzac le fera...
"Je ne crois pas stupide de
tenter de sauver des entreprises dès lors que celles-ci sont en difficulté,
parce que leur activité économique est nécessaire, parce que des salariés y
travaillent, et se préoccuper de leur devenir et de leur famille ne me paraît
pas absurde, parce que cela crée de la richesse dans un territoire, parce que
nous avons une stratégie industrielle d'endiguement dans cette crise terrible
que l'Europe et la France traversent, nous avons une stratégie d'endiguement
pour limiter autant que faire se peut la désindustrialisation féroce dont notre
pays est victime depuis maintenant plus d'une dizaine d'années."
Pas plus
d'atermoiements concernant la guerre au Mali, les dépenses seront
assurées...
" Dans le budget il était prévu
un budget pour ce qu'on appelle les opérations extérieures.
Mais ça va le dépasser, non ?
Je ne crois pas, un budget de
630 millions d'euros. Et après 15 jours d'intervention, le ministre de la
Défense lui-même a chiffré ces 15 jours d'intervention à 30 millions. Donc nous
sommes totalement dans l'épure budgétaire, et il n'y a pas à envisager
d'abondement budgétaire supplémentaire au moment où je vous
parle. "
Jérôme
Cahuzac qui refuse d'en dire plus sur le calendrier concernant la taxe à 75%, ou
l'euro qui coute cher...
Cela ne veut
pas dire que le ministre est timoré. Car il ne craint pas de prévenir les
collectivités locales, quitte à les fâcher, elles vont devoir faire des efforts
elles-aussi.
" Ce qui a été annoncé aux
collectivités locales, c'est moi qui l'ai fait, dans le cadre de ce qu'on
appelle le comité des finances locales, c'est un effort de 750 millions d'euros
en 2014 et 1,5Mds en 2015. Faut-il majorer cet effort ? On va en discuter avec
les collectivités locales.
Bien sûr je n'exclus pas qu'il
faille majorer cet effort. l'État seul ne peut pas ses seuls efforts arriver à
diminuer le déficit en 2017. tout le monde doit y contribuer. même si c'est très
dur, je pense qu'on peut faire des efforts quand on gère une collectivité
locale. Mais ça doit se faire tranquillement, en discutant et naturellement pas
par décret ou par oukase. "
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