La croissance française à nouveau en berne: ça tombe mal pour le gouvernement

Et quand il
n'y a plus de confiance en l'avenir que personne n'entrevoie la sortie du
tunnel de cette crise qui n'en finit plus. Eh bien,
cela aggrave encore la situation. C'est ce
qu'explique aujourd'hui la BPI, la Banque publique
d'investissement. Si les
français étaient moins moroses, nous
retrouverions un point de PIB. Nous serions
donc selon ce raisonnement dans une spirale infernale. Pas de
confiance donc moins de croissance donc un pays qui va encore plus mal donc
qui a encore moins confiance en lui. A la fin, ce
serait donc la sinistrose et le pessimisme qui nous
plomberaient, Il suffirait
donc d'y croire pour que tout aille mieux !

Mais
pourquoi les Français n'y croient-ils plus ?

Parce
qu'autant dans une campagne électorale des promesses de lendemains qui
chantent sont acceptables. Autant,
c'est un peu plus compliqué au quotidien dans l'exercice du pouvoir surtout
quand vous n'avez pas promis grand chose. Mais ça ne
suffit pas pour expliquer la situation actuelle.

Et surtout, il serait un peu facile d'exonérer ainsi François Hollande et son Premier
ministre de toute responsabilité dans la sinistrose
ambiante

Un membre du
gouvernement, pas trop critique, le formule ainsi : " Le problème dans la
politique que nous avons choisi, c'est que ça prend du
temps". Effectivement, c'est un
problème, Le problème
aussi, c'est qu'à force d'attendre, cette sinistrose se transforme chez de plus
en plus de français en colère. C'est ce que
relèvent les préfets dans de nombreux départements dans les notes qu'ils
envoient à Paris

Le pays est
très énervé,  très remonté

Le
déclencheur, ce sont les mesures fiscales les plans sociaux qui se suivent et
cette politique à Paris qui ne convainc pas. Pas besoin
d'être préfet pour le savoir mais quand ce sont des préfets qui l'écrivent
c'est que l'heure est un peu plus grave

Mais
comment François Hollande compte-t-il redonner confiance aux
français ?

Eh bien là,
à défaut de se confier sur le sujet, ses amis ont
des idées pour lui mais ne proposent pas tous les mêmes
solutions, Il y a en
fait assez peu de pistes. Il y a ceux
pour qui le problème est à Matignon. Le Premier ministre empêcherait François
Hollande de retrouver du souffle. C'est
l'explication la plus simple et souvent assez intéressé. Ce sont en
effet les entourages de ceux qui pourraient remplacer Jean-Marc Ayrault qui
propose cette solution. Ceux qui
sont un peu plus désintéressé, députés en particulier se contentent de répéter
qu'il faut du changement sans viser personne. Et tous
attendent que François Hollande plus isolé que jamais fasse quelque
chose.

Le soucis
pour François Hollande, c'est que le changement, il l'avait déjà promis en
2012.