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Manuel Valls : l'image écornée par les chiffres

Une augmentation des vols sans violence, et la baisse du nombre de faits élucidées et l'UMP s'en donne à cœur joie contre Manuel Valls. Il y a presqu'un soulagement à droite, à pouvoir taper sur le ministre de l'intérieur. 
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Manuel Valls
agace énormément la droite. Il est le
ministre de gauche le plus populaire, et celui qui empiète sur un terrain
habituellement acquis aux sarkozystes : l'insécurité, et l'autorité. Une image qui,
à elle seule, détruit tout un argumentaire bien rodé, sur le laxisme de la gauche
en la matière. La première
réussite de Manuel Valls est donc d'avoir dissocié cette équivalence, le
laxisme de la gauche n'est plus automatique, pas plus que la réussite de la
droite sur les questions de sécurité. Le député Manuel Valls  faisait partie des socialistes qui n'ont eu de
cesse de dénoncer l'échec de Nicolas Sarkozy, ancien ministre de l'Intérieur.

Les critiques de Jean-François Copé et de l'UMP. C'est donc un retour à l'envoyeur.

Ce sera sans doute la seconde phase de l'UMP. Une fois l'échec
de la gauche au pouvoir démontré, il sera temps de revaloriser le bilan de la
droite. En 2002, la
gauche avait perdu sur ce thème, et c'est aussi sur ce thème que Nicolas
Sarkozy avait construit sa popularité, jusqu'à son élection en 2007.

Il s'agit donc d'un sérieux avertissement pour
Manuel Valls.

Le ministre
de l'Intérieur s'en défend. Il relativise les attaques de la droite par d'autres
chiffres, qui ne sont pas aussi négatifs. De toute
façon, lui qui prétend incarner l'autorité et la fermeté, ne va pas donner le
sentiment qu'il panique pour si peu. La réaction serait contre productive.

Le ministre
de l'Intérieur continuera donc d'afficher sa détermination.

Cependant,
ces chiffres ne constituent pas une bonne nouvelle. Mais ce n'est pas la fin du
monde, dans un premier temps, Manuel Valls sera moins populaire à droite. Le deuxième
temps dépendra des chiffres à suivre.

Si la
tendance se confirme, pendant plusieurs mois, alors là, Manuel Valls devra se
faire du mouron. 

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