Nicolas Sarkozy : le retour défensif

Le come back est vraiment spectaculaire. D'abord une explication de Jean-François Copé : "L'UMP est en péril, la
famille doit se rassembler." Cela c'était hier soir.

Deuxième acte, un communiqué de Nicolas Sarkozy lui-même, via facebook ce vendredi. L'ancien président de la République répond présent. Quand la famille est en jeu, quand il s'agit de garantir une expression démocratique libre. Nicolas Sarkozy ne fuit pas ses responsabilités.

Qui, mieux qu'un ancien chef de l'Etat peut se porter garant de la
démocratie dans le pays ? Nicolas Sarkozy est l'homme de cette situation de crise. Un profil qu'il affectionne et qui lui a toujours réussi. Il prend les opérations en main, il viendra au bureau politique de l'UMP lundi. C'est la première fois que Nicolas Sarkozy franchira les portes de l'UMP,
rue de Vaugirard. C'est dire que l'implication de l'ancien président dans
la vie politique et partisane est totale.

Nicolas Sarkozy revient pour mettre les mains dans le cambouis

Ce qui ne veut pas dire qu'il
abandonne totalement les avantages de sa stature présidentielle. Le statut présidentiel, c'est se situer au dessus du lot. S'adresser à l'ensemble des Français. Au-dessus des petits débats
politiciens.

Si Nicolas Sarkozy place son combat sur le plan de la protection de la
liberté d'expression démocratique, et pas seulement en se positionnant comme
produit en faveur la souscription de  l'UMP,
c'est aussi pour conserver cette hauteur élyséenne. C'est aussi pour maintenir ce privilège d'homme d'Etat, qu'il s'exprime sur
Facebook. C'est moderne, personnel, et en même temps distancé.

Le message est signé Nicolas Sarkozy mais sans l'image et sans le son. Il ne parlera pas plus publiquement lundi, lors du bureau politique de l'UMP. La presse sera tenue à distance. Nicolas Sarkozy ne prévoit pas par la
suite de prendre la parole avec son et image avant plusieurs mois, si ce n'est plusieurs
années, en 2015.

Nicolas Sarkozy reste présidentiel

Nicolas Sarkozy reste présidentiel mais au-dessus du lot commun des présidentiables, mais sur la
défensive. **** C'est le petit inconvénient de ce retour prématuré. Nicolas Sarkozy se
défend face à ce qui est décrit par ses amis comme une attaque injustifiée. Attaque dont la cible est, selon eux, Nicolas Sarkozy. Celui qui a
rassemblé près d'un français sur deux l'an dernier lors de la présidentielle.

Nicolas Sarkozy renvoie donc à son
passé, à la force du leader qu'il fut. Il se pose en victime. Mais il ne s'agit que de la première étape, d'une longue marche vers la
reconquête.