"Django", une série d'après un western éponyme de la fin des années 1960
Django est un nouveau regard sur le film culte de 1966 de Sergio Corbucci qui, dans le sillon de Sergio Leone, allait encore plus loin dans la violence. Le film racontait la vie d’un anti héros, justicier solitaire, qui débarquait trainant derrière lui un cercueil et dont le pistolet était aussi affuté que celui de Lucky Luke, mais dans un univers de violence graphique exacerbé. Au milieu de tout cela, des Sud-Américains et des Mexicains révolutionnaires qui s’entretuaient ; un film hyper violent.
Francesca Comencini revisite l’histoire, en conservant les codes du western spaghetti : « Il y a des énormes paysages et après ces gros plans, ces silences. La grammaire du western, c'est de trouver des horizons qui soient suffisamment énormes et suffisamment sauvages, qui correspondent à l'état d'âme et d'esprit des personnages. »
Le méchant est une femme
Django se déroule à la Nouvelle Babylone - une ville idyllique sur le papier - et se veut une série contemporaine aussi grâce à ses personnages féminins forts, voire violents. « Le méchant, confie la réalisatrice, est une méchante, un personnage extraordinaire de femme non conventionnelle. C'est un paradoxe extrêmement intéressant et très contemporain : comment, dans un renversement de situation, on voit de plus en plus de femmes aujourd'hui, de femmes politiques qui sont presque les plus fortes gardiennes d'un ordre patriarcal. Elizabeth est un peu ça. Elle est la gardienne de l'ordre. »
Django, une série rythmée, une plongée violente dans le far-west, qui parle aussi de diversité et de racisme, avec l’excellent Matthias Schoenaerts dans le rôle de Django. À partir de lundi soir sur Canal +.
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