L'empire des séries." Ad Vitam" ou les limites de la vie éternelle
Avec sa première série "Ad Vitam" diffusée sur Arte, le réalisateur Thomas Cailley trouble les spectacteurs en explorant un monde réaliste où la mort n'existe plus.
Darius incarné par Yvan Attal est un policier qui fête ses 99 ans de carrière dans la police. Il va régulièrement chez le petit épicier du coin s’allonger dans un caisson qui régénère ses cellules. Sa femme, 81 ans, toujours aussi radieuse, songe à se reconvertir une nouvelle fois.
La nouvelle série en six épisodes sur Arte, réalisée par Thomas Cailley est réaliste. Sauf que la vie est infinie. Seul acte de rébellion : des suicides collectifs de jeunes sur lesquels enquête le policier. Avec l’aide d’une adolescente délaissée par ses parents qui lui préfèrent la compagnie d’une méduse.
La durée de vie augmente. J'ai juste voulu pousser le curseur un peu plus loin
Le réalisateur Thomas Cailley
Thomas Cailley s’était fait remarquer pour son film dynamite Les Combattants, deux adolescents confrontés à la fin du monde. Sa première série est née du constat de l’allongement de la durée de vie.
Un deuilleur pour annoncer la mort devenue impensable à une famille
Dans Ad Vitam, les jeunes atteignent leur majorité désormais à 30 ans ; le gouvernement veut limiter le nombre de naissances pour éviter la surpopulation ; les sanatoriums tombent en ruine ; et un nouveau métier apparaît : le deuilleur, il est chargé d’annoncer à une famille la mort impensable d’un proche. La série démarre comme un thriller mais utilise tous les registres du cinéma.
La série, lente dans sa construction, bénéficie d’un Yvan Attal impeccable dans son roôle de centenaire vaillant. Elle prouve que le meilleur des mondes n’est pas pour demain.
Ad Vitam diffusé chaque jeudi soir à 20h40 sur Arte. Les deux premiers épisodes sont disponibles en replay.
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