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L'histoire des femmes en séries. Deux femmes "absolutely fabulous"

En 1992, la série britannique "Absolutely Fabulous" offre deux succulents portraits de femmes célibataires incarnées avec brio par Jennifer Saunders et l'ex "Chapeau melon" girl, Joanna Lumley.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jennifer Saunders (Edina) à gauche, et Joanna Lumley (Patsy) à droite, ci-contre à New York, en 2016, lors de la sortie du film 'Absolutely Fabulous: The Movie', inspiré de la série éponyme.  (JOHN ANGELILLO / MAXPPP)

Elles sont quadragénaires et absolument déjantées. Deux célibataires ex-beatniks, narcissiques, névrosées, fashion victimes alcoolisées, qui sniffent la coke au petit déjeuner, fument cigarette sur cigarette, passent leur temps à dire des immondices et à rencontrer des VIP, de Marianne Faithfull à Elton John... Évidemment, Absolutely Fabulous vient du Royaume-Uni. Son auteure et actrice Jennifer Saunders a déclaré : "Pas de limite, on est britanniques".

La série est née de son duo d’humoristes avec Dawn French : un sketch autour des relations entre une mère hippie et sa fille plutôt sage. Son titre : Fille et mère modernes. Pour l’adapter en série en 1992, Jennifer Saunders lui ajoute une meilleure copine. Toutes deux travaillent dans le milieu de la mode à Londres, et brûlent l’argent pour acheter alcool, cigarettes, drogue, parfois des hommes ! Elles ne font que regretter le Swinging London et rêvent de ne pas vieillir.

Joanna Lumley, l’ancienne John Steed girl de Chapeau melon et Bottes de cuir, incarne ici le personnage de Patsy Stone, une directrice de la rubrique mode d’un grand magazine. Choucroute blonde, clope au bec et tailleur Chanel, elle attire sa meilleure amie Edina (interprétée par Jennifer Saunders) dans les pires débauches. Cette dernière est la patronne d’une agence de communication. Obsédée par son corps et son âge, elle s’habille en Christian Lacroix et soigne ses gueules de bois quotidiennes par du vin rouge. Le problème, c’est sa fille, Saffron. Sa mère la regarde avec effarement, la traite de tous les noms d’oiseaux et lui reproche même de ne pas être lesbienne. Pourtant, à chaque épisode, elle sort sa mère des mauvais pas, même si on lui fait manger un gâteau au haschich sans lui dire, ou que sa mère menace d’adopter un autre enfant.

Au cours de cinq saisons, on a suivi avec délice ces langues de vipère. Joanna Lumley expliquait : "Au fond, Patsy n’est rien d’autre qu’un personnage de cartoon habillée par les pus grands couturiers." Des victimes de la mode qui n’ont pas vieilli.      

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